Le port de Hodeïda, sur la mer Rouge, est le principal point d'entrée des importations et de l'aide humanitaire au Yémen. Il est depuis juin dans la ligne de mire des forces pro gouvernementales, appuyées principalement par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. Des forces progouvernementales yéménites, appuyées par une coalition sous commandement saoudien, contrôlent désormais deux routes stratégiques près de la ville portuaire de Hodeïda (ouest) toujours aux mains des rebelles Houthis, ont indiqué hier des sources militaires. La brigade des «Géants» a pris le contrôle de la route appelée «Kilo 16», principale voie d'approvisionnement reliant Hodeïda à plusieurs villes, dont la capitale Sanaa, a déclaré Abdulrahman Saleh Abou Zaraa, chef de cette force anti-rebelle. Plus tôt dans la matinée, d'autres forces progouvernementales s'étaient emparées de «Kilo 10», une autre route stratégique utilisée par les rebelles près de Hodeïda, selon les mêmes sources. Ces développements sur le front militaire sont intervenus quelques jours après l'échec de pourparlers de paix qui devaient se tenir à partir du 6 septembre à Genève. La délégation rebelle avait posé des conditions à sa venue et les pourparlers inter-yéménites n'ont finalement pas eu lieu. Le port de Hodeïda, sur la mer Rouge, est le principal point d'entrée des importations et de l'aide humanitaire au Yémen. Il est depuis juin dans la ligne de mire des forces pro gouvernementales, appuyées principalement par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis qui considèrent les Houthis comme des «miliciens à la solde de l'Iran». Dans un tweet hier, le ministre d'Etat émirati aux Affaires étrangères Anwar Gargash a affirmé que la «NON VENUE» des Houthis à Genève est «une preuve supplémentaire que la libération de Hodeïda est ce qui est nécessaire pour les amener à la raison et à s'engager de manière constructive dans le processus politique». «Hodeïda est le changement nécessaire qui permettra d'assurer la fin de l'agression Houthie», a-t-il dit. Selon une source militaire yéménite, l'objectif des forces pro gouvernementales est de couper les voies d'approvisionnement aux rebelles, mais pas de prendre la ville de Hodeïda dans l'immédiat. Des combats ont également opposé hier des forces pro gouvernementales à des combattants Houthis à l'est et au sud de Hodeïda, faisant des dizaines de morts de part et d'autre, selon des sources militaires et médicales. Depuis leur intervention en 2015, les forces de la coalition sous commandement saoudien cherchent à rétablir le gouvernement reconnu internationalement du président Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié à Ryad. Les rebelles contrôlent toujours de vastes territoires dans l'ouest et le nord du Yémen, dont la capitale Sanaa. La guerre a fait quelque 10 000 morts, en majorité des civils, et provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon l'ONU.