L'Iran déterminé à faire face au terrorisme Semblant ignorer une revendication du groupe Etat islamique (EI), les autorités de Téhéran ont accusé la mouvance séparatiste arabe du Khouzestan d'avoir perpétré l'attaque de samedi, en lien avec des pays occidentaux, les Etats-Unis, Israël et des monarchies arabes du Golfe. Ahvaz a rendu hommage hier aux victimes de l'attentat commis samedi dans cette ville du sud-ouest de l'Iran, lors de funérailles publiques voulues par les autorités comme une démonstration d'unité nationale face au ´´terrorisme´´. Une foule, évaluée à plusieurs dizaines de milliers de personnes a convergé dès le début de la matinée vers le centre d'Ahvaz, capitale de la province du Khouzestan, à plus de 500 km au sud de Téhéran. Selon le dernier bilan de l'attentat fourni par les autorités locales, 24 personnes ont été tuées samedi par un commando ayant ouvert le feu sur un défilé militaire et la foule des spectateurs. L'attentat a également fait 60 blessés. Selon les autorités, les quatre assaillants ont été abattus. Province pétrolifère, le Khouzestan, peuplé majoritairement d'Arabes, a été dévasté par la guerre entre l'Iran et l'Irak (1980-1988). Pendant le conflit, la population est restée fidèle à l'Iran, déjouant les plans du dictateur irakien Saddam Hussein, qui espérait annexer facilement la région et s'emparer de ses gisements de pétrole. Semblant ignorer une revendication du groupe Etat islamique (EI), les autorités de Téhéran ont accusé la mouvance séparatiste arabe du Khouzestan d'avoir perpétré l'attaque de samedi, en lien avec des pays occidentaux, les Etats-Unis, Israël ou encore des monarchies arabes du Golfe. Les auteurs de l'attaque ´´ont péri, nos agents identifieront leurs restes et leurs soutiens jusqu'au dernier´´, a déclaré le ministre des Renseignements iraniens, Mahmoud Alavi, à la foule réunie devant la mosquée Sarallah.´´Une grande partie d'entre eux ont déjà été arrêtés´´, a-t-il assuré, sans donner plus de précisions. Les participants ont convergé vers le lieu de culte par quatre rues, trois réservées aux hommes, une quatrième pour les femmes. ´´Nous allons prendre une terrible revanche sur nos ennemis, et ils le savent tous´´, a affirmé à la tribune le général de brigade Hossein Salami, commandant en second des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique. ´´Comme le dit Le Coran, nous allons faire voler leurs têtes. Où qu'ils se trouvent, nous les trouverons et les punirons´´, a-t-il clamé avant que la foule ne porte les cercueils enveloppés dans un drapeau iranien en un long cortège vers le cimetière. ´´Nous resterons debout jusqu'au bout´´, ´´non au terrorisme´´, pouvait-on lire sur des pancartes brandies dans la foule. Selon la télévision d'Etat, seules 12 des 24 victimes ont été enterrées samedi à Ahvaz, les autres, originaires d'autres régions d'Iran, doivent être inhumées dans leur province d'origine.