Téhéran a protesté officiellement, hier, auprès des Emirats arabes unis contre des propos insultants qu'aurait tenus un responsable de ce pays à propos de l'attentat ayant endeuillé l'Iran, samedi, selon l'agence semi-officielle iranienne Isna. Le chargé d'affaires émirati à Téhéran a été convoqué au ministère des Affaires étrangères iranien pour entendre "une protestation ferme contre les propos irresponsables et insultants tenus par un conseiller du gouvernement émirati", écrit Isna, en citant le porte-parole de la diplomatie iranienne, Bahram Ghassemi. Isna ne précise pas le nom dudit conseiller ni par quel canal il a tenu ses propos. Téhéran a averti le chargé d'affaires émirati qu'aux yeux des autorités iraniennes, "la responsabilité du gouvernement émirati serait engagée pour tout soutien flagrant au terrorisme affiché par des individus qui lui sont liés". La République islamique a aussi reproché à trois pays européens, le Danemark, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas, d'abriter des membres du Front populaire et démocratique des Arabes d'Ahvaz, groupe séparatiste mis en cause par Téhéran dans cette attaque lors d'un défilé militaire. "Il n'est pas acceptable que l'Union européenne ne mette pas sur sa liste noire les membres de ces groupes terroristes tant qu'ils ne commettent pas de crime sur le sol européen", a déclaré Bahram Qasemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, cité par l'agence. Selon le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, "l'Iran répondra rapidement et de manière décisive pour défendre le peuple iranien". Selon un bilan officiel, 29 personnes ont été tuées à Ahvaz, capitale de la province du Khouzestan, dans le sud-ouest de l'Iran par un commando de quatre hommes ayant ouvert le feu, samedi matin, sur la foule qui assistait à un défilé militaire. Téhéran accuse un mouvement séparatiste arabe soutenu par un "petit Etat" du Golfe allié des Etats-Unis d'avoir commis cet acte terroriste. R. I./Agences