La tête de liste a accepté de se retirer à l'amiable pour ne pas sanctionner le reste des membres de la liste. Le conflit né autour de la liste du FFS pour la commune de Béjaïa connaît depuis ce week-end son épilogue qui semble satisfaire les deux parties, en l'occurrence la section locale du FFS et la direction du parti. Il y a une semaine, nous rapportions dans ces même colonnes que la liste portant les couleurs FFS et conduite par le maire sortant, Rachid Chabati, avait été retirée et remplacée par une autre bénéficiant de l'aval de la direction nationale du parti. Une semaine après, aucun démenti n'a été apporté ce qui laissait croire à sa véracité. Pis encore, la presse nationale s'est emparée de l'information à laquelle s'est ajouté un autre coup de théâtre en la démission présumée de Ikhlef Bouaïche, premier secrétaire fédéral de la fédération de wilaya. Une démission qui a été motivée par le refus de Rachid Chabati de se retirer de la liste conformément aux «instructions» de la direction nationale. Le démissionnaire s'est ensuite ravisé après que Rachid Chabati, élu successivement en 1997 et en 2002 et qui était jusque-là successeur à lui même pour la 3e fois, se fut retiré de lui-même après une discussion avec les militants. Une explication peu plausible car en réalité les sources proches du parti expliquent que la direction nationale avait donné instruction pour que les listes de l'APC de Béjaïa et de l'APW transitent par la direction nationale. Chose qui n'aurait apparemment pas été faite notamment pour la liste APC et qui a valu une discorde entre la fédération et le secrétariat national avant que la fédération ne se rétracte préférant épouser la volonté du « national », comme on dit communément au sein du parti. A la base on est totalement désemparé. On ne jure que par une volonté d'abstention le jour du vote si la liste soutenue par la section n'est pas retenue telle qu'elle a été confectionnée au départ. C'est-à-dire conduite par le maire sortant. Le penchant affiché par la hiérarchie nationale va pour une liste conduite par M.Nacer Mouhoubi, ex-vice président de l'APC de Béjaïa lors du mandat 1997/2002, soit dans l'assemblée présidée par le trouble-fête actuel, M. Rachid Chabati. Cette option qu'on met sur le compte de la direction nationale pourrait se traduire par une fracture fort préjudiciable pour le parti d'Aït Ahmed, qui, justement, voulait à travers ce scrutin partiel, non seulement prendre sa revanche sur la dissolution jugée comme « un coup de force juridique contre ses élus » et loin d'être “l'émanation populaire”, mais aussi confirmer sa place de première force politique dans la région. Un scénario, dont se féliciteraient volontiers les autres partis en l'occurrence le RCD, le FLN, le PT et le RND, partis potentiellement concurrents pour les commandes de la commune de Béjaïa. Les “rumeurs” donnant le secrétaire fédéral démissionnaire dans le sillage de cette affaire, ont été démenties le jeudi par le concerné dans les colonnes d'un quotidien. L'entourage du maire sortant de Béjaïa nous a également confirmé le retrait de Rachid Chabati, pour, dit-on, ne pas sanctionner la totalité de la liste étant donné que seule la tête de liste ne convenait pas à la direction nationale. Mais il faudra attendre la confirmation aujourd'hui de l'ensemble des listes en lice pour les partielles du 24 novembre par la Drag de Béjaïa pour savoir ce qu'il en est au juste.