Le parti de Hocine Aït Ahmed, première « victime » de la dissolution des Assemblées locales en Kabylie, repart à l'assaut de 48 APC sur les 52 que compte la wilaya de Béjaïa, en sus de la présentation d'une liste APW. Les partielles se feront sans le FFS à Feraoun, Derguina, Boukhlelifa et Chemini. Le parti qui part favori cette fois-ci encore, même si des commentaires le présentent comme ayant beaucoup perdu de son aura dans la région, ne semble pas avoir tellement peiné à confectionner ses listes. Lesquelles listes sont finalement recomposées autour des élus de la mandature interrompue par la dissolution, selon une démarche qui a soulevé une certaine contestation. Ainsi, l'Assemblée de la ville de Béjaïa et celle d'Akbou, le deuxième pôle urbain de la wilaya, seront briguées par deux listes conduites respectivement par MM. Rachid Chabati et Abderahmane Bensebaâ. Soit les mêmes têtes de liste depuis les locales de 1997. Ce n'est pas le cas à l'APW, puisque M. Ferhat, président sortant de l'Assemblée, n'est non seulement pas pressenti pour tenir le haut de la liste du parti, mais ne participe même pas en tant que candidat. Le RCD, dont c'est ici le retour aux joutes locales après le boycott de 2002, sera présent pour les partielles dans 32 circonscriptions. Une présence plus importante du parti aurait tout de même étonné, dans la mesure où ses instances donnent l'air d'émerger à peine d'une longue période faite de doute et de retrait mi voulu mi subi. L'on tente en ce moment de rassembler et de reconstruire sur la base de la nouvelle offensive du leader du parti, dont le dernier appel en direction du FFS lui vaut intérêt et sympathie de la part de l'opinion. Sadek Aïssanou, universitaire et cadre militant, conduira la liste RCD à l'APC de Béjaïa, tandis que Saïd Azamoum, également universitaire et membre des instances nationales, conduira celle pour l'APW. Le parti de Belkhadem ne sera pas présent dans la wilaya de Béjaïa selon la même ambition affichée dans la wilaya de Tizi Ouzou, mais il briguera tout de même 40 communes sur les 52 mises en compétition, sans compter l'évidente liste APW. Selon certaines sources, le sigle ne sera pas en lice pour la municipalité du chef-lieu de wilaya pour une histoire de lutte de leadership éclatée dernièrement entre les représentants de deux listes de candidats à la candidature. Avec un total de 37 listes pour les APC et une liste APW, le RND, pour sa part, compte réaliser cette percée annoncée depuis au moins deux ans par ses cadres locaux dans la région. La présence des candidats indépendants est l'autre fait saillant révélé par cette phase de préparation pour les partielles du 24 novembre. 60 listes n'arborant aucune attache partisane sont en effet en lice pour les APC ; soit une moyenne de plus d'une liste par commune. Une tendance à laquelle n'échappe pas l'Assemblée populaire de wilaya (APW) briguée également par une liste indépendante. 246 listes ont retiré des formulaires de candidature aux APC dont 186 sont le fait de formations politiques. 13 listes sont, par ailleurs, en course pour l'APW à Béjaïa.
