Une nouvelle édition en hommage, à titre posthume, au grand artiste, le défunt Djamel Allam. «Cette nouvelle édition se veut une rupture avec les éditions précédentes sur plusieurs aspects, notamment ceux liés au plan organisationnel» assène d'emblée le nouveau commissaire du festival Slimane Benaïssa lors de la conférence de presse tenue jeudi dernier au théâtre régional de Béjaïa. Slimane Benaïssa qui prend les destinées de ce grand rendez-vous culturel international en remplacement de l'autre grand dramaturge Omar Fetmouche, qui aura été à la tête du commissariat depuis la troisième édition, veut marquer de son empreinte ce festival, lequel sera retouché dans son fonctionnement puisqu'il sera concentré uniquement au niveau du TRB, contrairement aux éditions précédentes où il s'est répandu dans d'autres espaces publics aussi bien à l'intérieur de la ville qu'à travers d'autres communes de la wilaya, voire même d'autres wilayas, à savoir se consacrer uniquement à la chose théâtrale, l'instauration d'une billetterie et surtout la limitation des représentations théâtrales à une seule par jour. Une nouvelle édition en hommage à titre posthume au grand artiste, le défunt Djamel Allam et en signe de gratitude et de reconnaissance au parcours époustouflant de Sid Ahmed Aggoumi «on a décidé d'appeler cette édition ´´9ème édition Djamel Allam´´ comme l'a souhaité le ministre en personne pour rendre un hommage au grand artiste qu'il était, étant donné que le festival se déroule dans sa ville natale et dans son théâtre préféré d'une part et on a pensé à Sid Ahmed Agoumi, afin de l'honorer, une manière de reconnaître le talent, son parcours de son vivant» nous dira Benaïssa. La 9ème édition du Festival international de Béjaïa aura lieu du 14 au 22 octobre 2018 au théâtre régional Malek Bouguermouh. La thématique générale de cette nouvelle édition est dédiée aux «paroles de femmes». Huit pays prendront part à cette nouvelle édition: la France, la Tunisie, la Suisse, le Liban, l'Egypte, l'Italie, l'Irlande et l'Algérie. Ce qui nous donnera huit représentations à raison d'une seule représentation par jour qui se déroulera à la grande salle du TRB à partir de 19 heures. Au menu de cet événement culturel qui se veut une rupture avec les éditions précédentes, représentation théâtrale à raison d'une représentation chaque jour à 19h à la grande salle du TRB, café-théâtre qui sera un espace débat qui aura à débattre de la pièce de la veille chaque jour à 10h au café du théâtre, la lecture de pièces de théâtre chaque jour à partir de 11 h à la petite salle du même théâtre, des conférences liées à la thématique générale au niveau du département des langues à l'université Abderahmane Mira de Béjaïa, des master class relatives aux textes théâtraux, la mise en scène et le jeu d'acteur. Le festival international du théâtre de Béjaïa reprend du service après une éclipse d'une année. Il sera guidé par un nouveau commissaire en la personne du grand dramaturge Slimane Benaïssa qui aura la grande mission de perpétuer l'événement, mais avec beaucoup moins de moyens. Lors de ladite conférence de presse, le commissaire du festival, Slimane Benaïssa, a insisté sur la nécessité de redorer le blason de la pratique théâtrale en provocant la rupture avec les éditions précédentes «vous savez je suis installé en mai dernier à la tête du commissariat, j'ai hérité d'une situation pas du tout reluisante avec 1,2 milliard de dettes, on m'a juste alloué 2,5 milliards pour cette édition, vous pouvez faire le calcul. J'ai évidemment assaini les dettes avant de commencer. Mon défi, et celui du commissariat, est de trouver comment avec peu de moyens faire développer beaucoup de choses à la fois. Portant du principe ´´quand on veut parler même si on n'a pas les conditions nécessaires, on peut produire le cri qu'il faut pour nous faire entendre´´, la mission n'est pas facile, mais je reste confiant».