L'opérateur fait l'objet, ces derniers jours, d'une véritable cabale. Plus de trois années après son lancement, en février 2002, Djezzy-GSM, filière du géant égyptien Orascom, s'est imposée comme le leader incontesté sur le marché de la téléphonie mobile en Algérie. Avec ses deux milliards de dollars d'investissement, l'un des plus gros depuis l'indépendance du pays, l'opérateur compte aller encore plus loin en investissant dans d'autres créneaux, créateurs potentiels d'emplois. Autant dire que dans un pays où plus de la moitié des jeunes est au chômage, Djezzy fait rêver et est même devenu le compagnon de la famille, en « démocratisant » le mobile. Dans cette Algérie isolée pendant la dernière décennie, l'opérateur égyptien est quasiment devenu un symbole, en étant le premier investisseur hors hydrocarbures, à s'installer en Algérie. Quand Naguib Sawiris, P-DG d'Orascom a mis la bagatelle de plus de 700 millions de dollars en 2002 pour décrocher le marché, face à France Télécom qui n'en a proposé que 400 millions, il savait que le marché algérien valait tous les challenges. C'était au moment où on ne se bousculait pas au portillon des investissements en Algérie. En raison, non seulement d'une loi sur les investissements dépassée, mais aussi des incertitudes qui marquaient la scène politique et sécuritaire. Cependant, comme à chaque fois qu'un investisseur étranger réussit, des obstacles commencent à surgir, Djezzy fait l'objet, ces derniers jours, d'une véritable cabale. Qui a donc intérêt à torpiller cette entreprise, au moment où elle réalise de formidables performances? Est-il permis pour l'opérateur public d'appliquer des tarifs d'interconnexions loin des normes requises, notamment le cahier des charges, auquel doivent se soumettre tous les autres opérateurs de la téléphonie mobile? Pis, c'est au moment où les autorités algériennes font des pieds et des mains pour attirer les investissements directs étrangers, que Djezzy fait face à une campagne en règle. Un précédent préjudiciable pour l'économie nationale, qui ne fera que faire fuir les investisseurs étrangers Ces derniers qui se plaignent déjà de lenteurs bureaucratiques et de la nature obsolète du système bancaire algérien, trouveront ainsi l'argument nécessaire pour justifier leur attitude. Des milliers de postes d'emploi en moins qui viendraient gonfler le taux de chômage. A noter que depuis son installation, ce leader de la téléphonie mobile en Algérie a recruté plus de 2000 employés, pour les besoins de ses services administratifs. Leur moyenne d'âge dépassant à peine les 30 ans. Par ailleurs, avec son sens de l'organisation unique et la culture managériale de son directoire, c'est un nouveau visage de l'entreprise en Algérie, qui se met en place. Djezzy, c'est aussi la vulgarisation du téléphone mobile, puisque depuis son installation en Algérie, il représente plus des deux tiers des abonnés avec plus de six millions d'abonnés, devançant de loin les autres «concurrents». Il a permis aux Algériens, toutes couches sociales confondues, de communiquer à tout moment et en tout lieu, à des tarifs défiant toute concurrence.* Pour l'Algérie, l'avènement de Djezzy est une sorte de revanche sur l'ancien système, sachant que jadis, l'accès au téléphone était un luxe en Algérie. Un rare privilège. D'ailleurs, il n'y avait que 1,5 million de lignes fixes en 2001 dans un pays de... 32 millions d'habitants ! Avec un forfait de base de 2 900 dinars par mois (30 euros). La percée de Djezzy a été donc fulgurante, au point que les Algériens fuient l'opérateur public, qui fait tout pour gagner la confiance de cette clientèle exigeante. En fait, Djezzy fait rêver des milliers d'Algériens. Tout d'abord grâce au sérieux et à la compétence de son staff et de ses employés et surtout à ses offres alléchantes, qui font à chaque fois le bonheur de millions d'Algériens. En somme, Djezzy est un exemple de réussite et surtout d'engagement sur le marché algérien, au moment où d'autres se contentent de promesses.