Le chef de l'Etat s'apprêterait à opérer, en personne, un vaste changement au sein de l'instance de régulation. Apparemment, l'Agence de régulation des postes et télécommunications (Arpt), risque de laisser des plumes, après la gestion partiale du conflit entre Djezzy et Algérie Télécom. Nous apprenons, en effet de sources sûres, que le chef de l'Etat s'apprêterait à opérer, en personne, un vaste changement au sein de l'instance de régulation, à commencer par le renouvellement de sa composante. Une décision hautement symbolique qui exprime la volonté des pouvoirs publics à encourager les investissements directs étrangers, et surtout une reconnaissance à l'opérateur égyptien de la téléphonie mobile, qui a été l'un des rares investisseurs à s'engager sur le marché algérien, au moment où d'autres étaient réticents. L'épisode Djezzy-Algérie Télécom, qui a été mal géré par l'agence de régulation a constitué «un signal négatif en direction des investisseurs étrangers» affirmait en octobre dernier dans ces mêmes colonnes le P-DG de Djezzy, M.Hassan Kabbani. Pour sa part, et pour désamorcer la «crise» le ministre des Postes et Technologies de l'information avait affirmé sur les ondes de la Chaîne III que le conflit ayant opposé les deux opérateurs n'a en rien entamé la crédibilité de l'Arpt qui, d'après lui «a fait montre de toute son indépendance dans ce contentieux» «Cette autorité a statué au regard des textes qui la régissent» et «nous avons été au-dessus de la mêlée!», a estimé le ministre. Une manière de justifier une cabale en règle, menée contre un grand investisseur. Il est utile de rappeler que plus de trois années après son lancement, en février 2002, Djezzy-GSM, filière du géant égyptien Orascom, s'est imposée comme le leader incontesté sur le marché de la téléphonie mobile en Algérie. Avec ses deux milliards de dollars d'investissement, l'un des plus gros depuis l'indépendance du pays, l'opérateur compte aller encore plus loin en investissant dans d'autres créneaux, créateurs potentiels d'emplois. Autant dire que dans un pays où plus de la moitié des jeunes est au chômage, Djezzy fait rêver et est même à l'origine de la «démocratisation» du mobile. Quand son P-DG, Naguib Sawiris, a mis la bagatelle de plus de 700 millions de dollars en 2002 pour décrocher le marché, face à France Télécom qui n'en a proposé que 400 millions, il savait que le marché algérien valait tous les challenges. A noter que depuis son installation, ce leader de la téléphonie mobile en Algérie a recruté plus de 2000 employés pour les besoins de ses services administratifs. En somme, Djezzy est un exemple de réussite et surtout d'engagement sur le marché algérien, au moment où d'autres se contentent de promesses.