Un appel d'offres international vient d'être lancé pour sa réhabilitation. Le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement est décidé plus que jamais à en finir avec la décharge publique d'Oued Smar. Cette décision ne date pas d'aujourd'hui, car l'état de l'environnement de la capitale de plus en plus inquiétant. En effet, un appel d'offres international restreint vient d'être lancé pour l'étude de la fermeture et de la réhabilitation de cette décharge. Force est de reconnaître que la décharge de Oued Smar n'est plus en mesure de contenir les tonnes de déchets déversés chaque jour par l'ensemble des communes de la wilaya d'Alger. Elle a été mise en service en 1978 alors que la durée maximale d'exploitation d'une décharge ne saurait dépasser vingt années, selon les experts du domaine. Donc son élimination est indispensable du moment qu'elle devient non conforme aux normes de préservation de l'environnement et de la santé du citoyen. Notons que cet endroit reçoit près de 100 camions par jour, des charges de près de 2500 tonnes, soit près de 1200.000 tonnes de déchets par an. Selon le service de l'environnement de la wilaya d'Alger, la décharge d'Oued Smar reçoit non seulement les déchets ménagers des 28 communes prises en charge par Netcom mais aussi des déchets industriels. La région d´Alger compte des centaines d´entreprises, faut-il le souligner, qui génèrent près de 50.000 tonnes de déchets spéciaux par an et qui en stockent plus de 350.000. La plupart d´en-tres elles les évacuent à la décharge publique ont les stockent dans des conditions non conformes à la réglementation. Pourtant la loi du 12-12-2001 relative à la gestion, au contrôle et à l´élimination des déchets, ainsi que les dernières décisions du ministère de l'Environnement interpellent l'ensemble des professionnels, tous secteurs confondus, à intégrer dans leurs objectifs, le traitement des déchets. Outre le lancement des appels d'offres, le ministère de l'Environnement utilise d'autres moyens pour l'élimination des décharges publiques non conformes aux normes sans oublier les décharges sauvages. Parmi ces moyens, la signature de conventions avec différents partenaires nationaux et internationaux dans le but de définir le cadre et les objectifs assignés à la coopération dans le domaine de la protection de l'environnement. A l'exemple de l'Agence française de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) qui a envoyé récemment une délégation en Algérie, en réponse à la demande du ministère de l'Environnement. L'objectif étant de définir une stratégie commune pour la réhabilitation et la décontamination des décharges sauvages. Il s'agit notamment du développement de systèmes intégrés de gestion et de traitement des déchets ménagers à travers l'installation de centres d'enfouissement. Par ailleurs, pour pallier les problèmes de décharges publiques dont souffre la wilaya depuis des années, il est prévu l'ouverture, l'année prochaine, de deux stations de transfert des ordures. Les sites choisis pour l'implantation de ces deux stations sont Oued Koriche et Bachedjerrah. Elles seront ouvertes au courant de l'année 2007, d'après les responsables de Netcom. Le coût minimal de réalisation de ces deux stations est estimé à environ 600 millions de dinars chacune.