Photo de famille des participants Le directeur général de la Sûreté nationale, Mustapha El Habiri, a quant à lui mis en évidence la nouvelle approche d'alliance stratégique africaine basée sur le renforcement de la coopération policière tant régionale qu'internationale. C'est, hier, en milieu d'après-midi, que les travaux de la 2e Assemblée générale du mécanisme de coopération policière africaine (Afripol) ont été clôturés. «Une grande réussite», pour la majorité des intervenants. Pour preuve, 17 résolutions ont été adoptées à l'unanimité, a indiqué Smaïl Chergui, le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'Union africaine (UA). Il met en avant le fait que cette 2e assemblée aura permis de tisser de nouveaux partenariats, afin d'augmenter le cercle d'intervention d'Afripol. «Comme je l'ai annoncé, hier (lundi, ndlr) un accord de coopération entre le mécanisme de l'Union africaine de coopération policière (Afripol) et l'Organisation internationale de police criminelle (Interpol) sera signé au mois de janvier prochain», a-t-il soutenu lors de la conférence de presse de clôture de cette 2e AG. «On a vu la présence des représentants de structures policières d'Amérique du Sud et d'Asie, et il a été décidé de signer également des accords de coopération avec eux», a rétorqué le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'UA en assurant que cette intensification des coopérations faisait partie des recommandations les plus importantes qui ressortent de cet événement. Il parle aussi de la généralisation, au plus vite, du système de communication policière, dénommé Afsicom. «Ce système des plus sécurisés permet un échange rapide, efficace et sans risque des informations», a-t-il précisé. Autre recommandation, la création d'unités communes spécialisées dans les crimes transfrontaliers, du terrorisme ainsi que la cybercriminalité. «Il a été aussi décidé que chaque pays mette à disposition d'Afripol ses experts dans le domaine», affirme Smaïl Chergui. La légifération d'un cadre légal d'intervention pour les éléments de ce mécanisme devrait également voir le jour très prochainement. Smaïl Chergui: «Un cadre juridique prochainement» Tout comme est évoquée l'augmentation de la représentativité des femmes dans les structures d'Afripol, mais aussi dans les polices locales. Le diplomate qui met en évidence le fait qu'Afripol a ouvert l'année dernière une quarantaine de représentations à travers le continent, estime que cette 2e assemblée générale sera le début effectif de ce mécanisme de police continentale. Le directeur général de la Sûreté nationale, Mustapha El Habiri, a quant à lui mis en évidence la nouvelle approche d'alliance stratégique africaine basée sur le renforcement de la coopération policière tant régionale qu'internationale. «La richesse de nos débats, le développement de nouvelles initiatives, le renforcement et l'amélioration des outils existants, peuvent nous rendre fiers d'appartenir à la grande famille d'Afripol que j'ai le privilège de présider», a soutenu le Dgsn dans un discours lu en son nom par le chef de la police judiciaire du fait qu'il était retenu par l'enterrement de l'ex-chef de la Gendarmerie nationale, le général-major Ahmed Boustila. Le rôle du président Bouteflika «Les communications présentées, la pertinence des contributions et les débats qu'elles ont suscités sont le fruit du partage de nos expériences, et de notre capacité, pays membres d'Afripol, à développer ensemble des initiatives innovantes visant à renforcer la sécurité de nos concitoyens et de nos sociétés», a-t-il mis en avant. Ainsi, pour le colonel El Habiri, les décisions prises lors de ces deux jours ne manqueront pas de marquer une étape importante dans la réalisation du plan d'action d'Afripol. «Je demeure persuadé qu'avec l'appui de I'Union africaine et le soutien des différents partenaires, Afripol continuera à s'adapter en permanence afin de relever un défi énorme, pour assurer une plus grande opération sécuritaire au niveau des Etats membres de I'Union africaine en vue d'affronter les multiples formes de menaces sécuritaires émergentes», a précisé le chef de la police algérienne. Mustapha El Habiri n'omet pas de rappeler que ce mécanisme est un moyen de promouvoir les solidarités actives afin de prévenir les nouvelles formes de criminalité émergente. «Ce faisant, de conférer au principe de I'indivisibilité de la sécurité toute la crédibilité qu'il mérite», a-t-il soutenu. Le Dgsn a tenu à conclure son intervention par un message fort au chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika afin de le remercier pour sa contribution à la création d'Afripol. «Ce qui témoigne de son attachement aux idéaux de paix, de sécurité, de stabilité, de développement, de démocratie et de bonne gouvernance sur le continent africain, pour faire face aux défis du millénaire», a-t-il conclu. Afripol s'organise donc encore plus, les criminels n'ont qu'à bien se tenir...