La commission installée il y a deux semaines, a relevé au moins une quinzaine d'amendements. Le parti majoritaire est convaincu : la révision de la Constitution aura bien lieu, c'est juste une question de temps. « Dire que la révision de la Constitution n'est pas à l'ordre du jour est une réponse administrative. Au FLN nous avons avancé l'idée de cette révision car il est pratiquement possible et nous avons les moyens de notre politique » a soutenu hier, Saïd Bouhedja, membre de la direction exécutive chargé de la communication. «La révision de la première loi du pays est d'abord une question de volonté politique, cette volonté nous la suscitons. Ensuite, c'est une tendance mondiale que de réadapter toutes les lois du pays pour ne pas vivre en autarcie» a estimé Saïd Bouhedja. «Nous menons un combat politique et nous sommes capables de créer l'événement avec nos 500.000 militants, cadres et sympathisants et avec nos 200 députés à l'Assemblée», a ajouté M.Bouhedja. La commission de la révision de la Constitution a été officiellement installée il y deux semaines, au même titre que dix autres commissions touchant à tous les aspects de la vie économique nationale. Cette commission a relevé au moins une quinzaine d'amendements à apporter à la loi suprême du pays. «Nous établissons une banque de données sur tous les projets et les dossiers. Nous voulons jouer pleinement notre rôle de parti politique dynamique et de force de proposition avec des idées mûries et tangibles qui seront proposées au moment opportun» a insisté M.Bouhedja pour qui toutes les questions sont politiques. Ce jargon d'opportunités est devenu un leitmotiv chez les membres dirigeants du FLN. On le retrouve chez le secrétaire général Abdelaziz Belkhadem, chez le ministre de la Santé Amar Tou, Saïd Bouhedja, Abdelkrim Abada, Goudjil et d'autres dirigeants. A croire qu'une échéance décisive est en marche. En tout cas, le vieux parti tente un retour en force sur le terrain. «Nous voulons manifester notre présence dans les quatre coins du pays en politisant toutes les questions», a indiqué notre interlocuteur. Hier, tous les ministres FLN, à l'exception de Boudjemaâ Haïchour, ministre de la Poste et des Technologies nouvelles, se sont réunis au siège du parti sous la présidence du secrétaire général Abdelaziz Belkhadem. Une rencontre consacrée au développement dans les Hauts Plateaux et dans les régions du Sud. «Le ministre doit se déplacer sur le terrain porteur d'une vision éclairée sur le projet qu'il développe, une vision unifiée et réfléchie», a noté Bouhedja soulignant qu'il s'agit «d'une vision nouvelle du FLN pour faire assister l'ensemble des éléments et le faire participer davantage à des dossiers et des questions qui intéressent le peuple».