Le Président du COA a indiqué que ce texte allait à l'encontre des dispositions de la loi 90-31 sur les associations. Le traditionnel forum de l'hebdomadaire sportif Echibek a eu, hier matin, un invité de marque en la personne du président du Comité olympique algérien, M.Mustapha Berraf, venu débattre avec les représentants de la presse nationale des problèmes de fond du sport algérien et des actions que l'instance qu'il dirige compte mettre en application. Parmi ses actions, on citera la 5e édition de la semaine olympique «Sport Sud» qui aura lieu cette année à Ghardaïa du 27 décembre 2005 au 2 janvier 2006, la course de la Journée olympique programmée en juin 2006 à Chlef et la tenue des premières assises nationales «Femme et Sport» qui se tiendront à Alger le 8 mars 2006. Le Comité olympique s'est, par ailleurs, déjà engagé au travers de protocoles d'accord à développer d'importantes relations avec des pays comme Cuba, la France, l'Arabie Saoudite, la Tunisie, la Côte d'Ivoire, le Cameroun et compte en signer prochainement avec les USA et l'Espagne. En dehors des opérations traditionnelles du COA en tant qu'acteur principal de la participation algérienne dans de grandes manifestations sportives internationales, il y a lieu de noter que l'instance olympique vient de doter l'Algérie de son premier centre de préparation de l'élite sportive en altitude à Tikjda et ce, grâce à l'appui de pouvoirs publics qui ont mis à sa disposition les installations qui étaient déjà en place et que le COA a entièrement restaurées. Notons aussi que grâce au COA, les athlètes algériens engagés dans une préparation à une échéance olympique ont bénéficié d'une bourse de la solidarité olympique émanant du CIO. A propos des ces bourses, c'est le COA qui les gère, contrairement aux bourses que le MJS délivre à nos meilleurs athlètes et qui échappent à toute forme de contrôle. Sur ce point précis, le COA, selon M.Berraf, préconise une prise de contact avec les structures d'accueil des ces sportifs qui seront payées directement par la fédération dont dépend le ou les athlètes. L'un des points les plus importants qui ont été débattus a tourné autour du décret sur les fédérations sportives récemment adopté en Conseil de gouvernement. Le président du COA a indiqué que ce texte allait à l'encontre des dispositions de la loi 90-31 sur les associations, notamment par le fait que le MJS nomme 30% des membres des AG fédérales et celui de voir le mandat de ces fédérations être non renouvelable. M.Berraf, qui a confirmé avoir écrit en ce sens à M. le ministre de la Jeunesse et des Sports, en «appelle au sens de la responsabilité du gouvernement pour que le texte soit revu notamment en ces deux points». Et M.Berraf d'ajouter: «L'esprit démocratique doit prévaloir. Celui qui a réussi ou échouer doit se soumettre au verdict des urnes et seule l'AG qui lui a donné mandat pour diriger est habilitée à le juger». Il poursuivra en faisant part de son regret de voir ceux qui ne sont pas élus de se mettre dans une sorte d'opposition qui ne sert pas le sport. Intervenant sur la question du différend qui oppose l'USMA à la JSK, M.Berraf fera savoir que la loi donne au COA la mission de conciliateur dans les conflits entre les associations sportives. «Nous devons faire en sorte que cette querelle cesse car il s'agit de clubs prestigieux qui ont un grand impact sur la société civile. Tout conflit entre eux envenime la situation et aboutit dans le cercle de la violence». Le président du COA annoncera que son voeu est de faire rencontrer les dirigeants des deux clubs le 3e jour de l'Aïd en présence des représentants du MJS et de la FAF. M.Berraf parlera également de la lutte contre le dopage dont le financement pour les contrôles est à la charge du COA, exception faite de la FAF et des investissements des anciens sportifs dans le pays, faute de texte d'application de la loi. «Plutôt que le décret sur les fédérations pour demander à un président de partir, on aurait dû se pencher en priorité sur la possibilité de donner à ceux qui en ont les moyens de venir investir chez nous» dira-t-il. Il parlera aussi de la FAF dont il regrettera le départ de son président « dont nous respectons la décision . «M.Raouraoua a fait un travail gigantesque mais les résultats de l'équipe nationale ont déteint sur son oeuvre. L'équipe nationale ne se construit pas sur un coup de baguette magique. Il faut des moyens et une politique, notamment en direction des clubs. La formation défaillante aboutit inéluctablement sur une équipe nationale de faible niveau». En tant que président de la Fédération algérienne de basket-ball, M.Berraf fera, enfin, savoir que le championnat national débutera la première semaine après la fin du Ramadan.