Elle se trouve enclavée de toutes parts. La révision du Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (Pdau) a retenu l'attention de tous les intervenants dans ce dossier lors d'une réunion ayant regroupé le wali et les responsables des différents services. Une question, faut-il le souligner, qui taraude l'esprit. Et pour cause, il y a saturation du chef-lieu de wilaya avec en plus l'inexistence de la moindre poche dans le tissu urbain. En outre, il y a lieu de savoir que Djelfa se trouve aujourd'hui enclavée de toutes parts. Une zone industrielle sur l'axe sud, une pinède à perte de vue sur le côté ouest, un relief fortement excavé vers le nord inaccessible à toute forme d'urbanisation! Théoriquement, l'issue est offerte par le versant est qui donne sur le plan pratique d'évidentes perspectives d'extension de la ville qui ne cesse de se refermer. L'inconvénient réside seulement dans le fait que cette solution n'ira probablement pas sans conséquences car il se trouve que ce côté est peuplé de riverains propriétaires de terres à vocation agricole. En 2004, une commission ad hoc a été mise en place à l'effet de recenser les terres agricoles situées dans la circonscription de Djelfa et ce, dans le but de récupérer les terres agricoles en milieu urbain, conformément aux dispositions réglementaires énoncées par le décret 03-313 du 16.09.2003 fixant les conditions et modalités de reprise des terres agricoles relevant du domaine national intégrées dans les secteurs urbanisables. A ce jour, les conclusions de cette commission n'ont eu aucun écho de la part du comité technique de daïra, l'organe censé parrainer cette opération. Toujours est-il, selon une source sûre, que l'inventaire fait ressortir 21 exploitations agricoles individuelles (EAI) et 110 autres acquises dans le cadre de l'Apfa. L'EAI et l'Apfa sont situées à l'intérieur du Pdau actuel, 10% se trouvent dans le sens de l'extension future, si toutefois cette solution était retenue, et enfin 70% sont limitrophes au périmètre urbain. Indépendamment de l'issue qu'aura ce dossier, une interrogation s'impose, à savoir comment a-t-on délivré des actes de propriété, des certificats de possession et permis l'installation de familles sur des terres devenues par la suite des exploitations agricoles alors que ces mêmes terres sont soit à l'intérieur, soit à la limite du Pdau? Pour ensuite faire l'objet d'expropriations pour utilité publique, occasionnant dans le sillage, une véritable saignée pour le Trésor public du fait des indemnisations qui interviendraient. Pour la petite histoire, rappelons qu'un terrain construit et aménagé vaut, somme toute logique, plus cher qu'un terrain nu et qu'en plus le prix du mètre carré est négociable, le calcul est simple. Par ailleurs, L'Expression s'est rapproché de deux élus et non des moindres qui ont accepté de livrer leurs impressions sur la question de l'extension: «Nous ne voyons pas l'utilité ni l'opportunité de recourir à l'extension de la ville, celle-ci remplit amplement le critère d'une grande agglomération», et à la question de savoir quelle serait la solution, ils ajoutent: «Les variantes existent du côté d'Oued S'der à proximité d'Aïn El Bey ainsi que sur le plat d'Aïn Maâbed pour ne citer que ces deux communes.» Pourquoi faut-il se polariser sur Djelfa uniquement ? Les débats restent ouverts ; aux élus et aux associations de s'impliquer sérieusement car le wali n'a fait jusque-là qu'une simple suggestion. Ce à quoi nos interlocuteurs ont répondu: «Nous comptons plancher sur la question dans le cadre d'une vision de développement régional.»