Des associations des droits de l'homme maghrébines ont condamné, hier, dans un communiqué adressé à notre rédaction, les violations des droits des migrants, notamment subsahariens, désirant aller vers l'Europe. Les signataires de la déclaration se déclarent scandalisés par le développement «inquiétant» des événements ayant trait à la situation des migrants en Europe, particulièrement «les violations qui ont eu lieu aux abords de Ceuta et Melilla depuis le 28 septembre dernier». Lesdites associations vont encore plus loin en mettant en garde contre toute politique d'externalisation par l'Union européenne du problème de la migration. Dans le sillage, une demande pressante est articulée afin que les «Etats euroméditerranéens assument totalement leurs responsabilités dans ce domaine conformément aux normes et valeurs des droits de l'Homme, notamment les droits au travail, à la libre circulation, à la vie digne et à l'intégrité physique». Réunies en marge de la rencontre du groupe de travail sur la migration, demandeurs d'asile et réfugiés, organisé par le Réseau euroméditérannéen des droits de l'Homme (Remdh) à Paris les 21 et 22 octobre, ces associations réaffirment leur «attachement au droit d'asile et à la convention de Genève», mais aussi «à la convention sur la protection des travailleurs migrants du 18 décembre 1990» et demandent, dans la foulée, sa ratification dans les meilleurs délais par tous les Etats euroméditerranéens. Dans la même déclaration, diffusée par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh), l'on a affirmé également la volonté des 12 associations signataires d'oeuvrer en commun et avec tous les partenaires euroméditérrnéens pour la «défense des droits des travailleurs migrants». Les intentions, mentionne-t-on également, sont rivées vers la création d'une coordination maghrébine des droits humains «en vue de défendre et promouvoir les droits de l'homme au niveau du Grand Maghreb».