Des ligues des droits de l'Homme et associations des différents pays du Maghreb, entre autres la LADDH, ont condamné, le 22 octobre, la sanglante répression des immigrants subsahariens à Ceuta et Melillia par la police marocaine. S'étant réunis à Paris, en marge de la rencontre du groupe de travail sur la “Migration demandeurs d'asile et réfugiés”, organisée par le Réseau euroméditerranéen des droits de l'Homme (REMDH) les 21 et 22 octobre, les représentants de ces associations ont exprimé, dans un communiqué, leur “totale condamnation de toutes les violations des droits de l'Homme des migrants là où ils se trouvent, notamment des migrants subsahariens désirant aller vers l'Europe et plus particulièrement les violations qui ont eu lieu aux abords de Ceuta et Melillia depuis le 28 septembre”. Refusant “toute politique d'externalisation par l'UE du problème de la migration”, les représentants de ces ligues et associations exigent des Etats euroméditerranéens d'assumer “totalement leurs responsabilités dans ce domaine” et de ratifier “dans les meilleurs délais” la convention sur la protection des travailleurs migrants du 18 décembre 1990. Enfin, la douzaine de ligues et associations signataires du communiqué (Association marocaine des droits humains, Organisation marocaine des droits humains, Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'Homme, Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme, Ligue libyenne des droits de l'Homme, Association tunisienne des femmes démocrates…) appuient l'initiative afin de créer une coordination maghrébine des droits humains en vue de défendre et promouvoir les droits de l'Homme au niveau du grand Maghreb. R. N.