La réforme des banques et des établissements financiers engagée par l'Algérie depuis 1999, laquelle est entrée dans sa phase active depuis seulement une année avec le lancement du processus de privatisation du Crédit populaire algérien (CPA), semble intéresser plusieurs établissements bancaires étrangers qui se disent prêts à accompagner cette réforme à l'instar de l'Italie. Effectivement, le président du groupe bancaire Sanpaolo Imi a indiqué au cours d'une conférence sur les biens culturels en Méditerranée tenue ce jeudi à Naples, que cette institution est très intéressée par l'Algérie. «Nous regardons avec beaucoup d'intérêt l'Algérie et les profondes réformes menées dans le secteur», a affirmé le président M.Enrico Salza qui s'est dit prêt à soutenir les investissements d'entreprises italiennes en Algérie et dans l'ensemble du Bassin méditerranéen. Il faut dire que les reformes lancées depuis six années dans ce secteur n'ont pu être effectives que récemment avec le dossier CPA (Crédit populaire d'Algérie). Les retards sont imputés à des raisons d'imposition des banques sur la place économique nationale et à d'autres opportunités stratégiques. Pourtant ce secteur doit impérativement être assaini car non seulement il est considéré comme la locomotive du secteur financier, mais il doit être au diapason des mécanismes financiers mondiaux, notamment avec la mise en vigueur de l'accord d'association avec l'EU depuis septembre dernier et la future adhésion de l'Algérie à l'OMC. Ainsi trois banques sur un total de 28 établissements (21 banques et 7 institutions financières) ont été désignées pour entamer ce processus de réhabilitation, en l'occurrence la Banque de développement local (BDL), spécialisée dans le secteur de la PME, la Banque nationale d'Algérie (BNA), qui a dans son portefeuille de grandes entreprises publiques financièrement déstructurées, et le Crédit populaire d'Algérie (CPA) dont la privatisation a été amorcée il y a deux ans mais n'a pas abouti pour des raisons inexpliquées. Il faut dire que, pour sa deuxième tentative, le CPA semble être sur la bonne voie du moment que le FMI lors de sa dernière mission en Algérie en septembre dernier a qualifié la démarche de cette banque de satisfaisante.