Le vice-président américain a exhorté les pays de la région à se ranger derrière les Etats-Unis en affirmant que la diplomatie américaine ne faisait pas la promotion d'une «route à sens unique». Moscou a dénoncé «l'imprévisibilité» des Etats-Unis qui suscite, estime le Kremlin, une «profonde préoccupation dans le monde entier».» Le fait que l'Amérique est devenue imprévisible ces derniers temps, ce n'est pas un secret pour qui que ce soit», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, dans une interview à la chaîne de télévision russe Dojd, en marge du sommet de l'Asean. «Cette imprévisibilité du plus grand pays, de l'économie la plus puissante du monde est l'objet d'une profonde préoccupation dans le monde entier», a-t-il estimé. Cette déclaration intervient alors que les Etats-Unis, dont les relations avec Moscou sont au plus bas, s'apprêtent à imposer de nouvelles sanctions à la Russie. «Nous ne reconnaissons pas ces restrictions unilatérales (...) et nous les considérons comme illégitimes», a souligné M. Peskov. Alors que le président russe Vladimir Poutine et le vice-président américain Mike Pence se trouvent actuellement à Singapour, «aucune rencontre séparée n'est prévue». «Une telle rencontre n'est d'ailleurs pas nécessaire, puisqu'on se prépare à une vraie rencontre en Argentine» entre M. Poutine et son homologue américain Donald Trump qui participeront au sommet du G20, à Buenos Aires, les 30 novembre et 1er décembre. De son côté, Le président chinois Xi Jinping a défendu hier le titanesque programme d'investissements eurasiatiques dit des «Routes de la soie» promu par son pays, en expliquant dans un discours à Port Moresby qu'il n'était «pas un piège». «Il n'est pas destiné à servir un quelconque agenda géopolitique caché, il ne vise personne et il n'exclut personne (...) et ce n'est pas un piège comme l'ont présenté certains», a déclaré le président chinois lors d'un forum de chefs d'entreprises précédant le sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec). Le vice-président américain Mike Pence a, pour sa part, accusé la Chine de mener une diplomatie du chéquier «opaque», dans un discours prononcé avant le sommet Asie-Pacifique. Le rendez-vous annuel de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) a débuté hier à Port Moresby, avec en toile de fond les tensions commerciales entre Pékin et Washington, et leur lutte d'influence dans la région. M. Pence, présent en lieu et place de Donald Trump, a donné le ton contre la Chine lors d'un forum des chefs d'entreprises. Il a exhorté les pays de la région à se ranger derrière les Etats-Unis, affirmant que la diplomatie américaine ne faisait pas la promotion d'une «route à sens unique», dans une pique envers le titanesque programme d'investissements eurasiatiques de la Chine, dit «Routes de la soie».