Il s'agit d'une nouvelle installation d'une marque connue venue de la capitale. Les Blidéen ont en ce mois de Ramadan pour ce qui est de la pâtisserie et des confiseries, l'embarras du choix. A côté, la traditionnelle et célèbre zalabia de Boufarik connue pour sa particularité et son goût, nulle pareille ailleurs. Au grand bonheur des jeûneurs, il y a foisonnement de pâtisseries et confiseries qui attirent également un grand monde à la recherche du meilleur gâteau et du meilleur qual bellouz. Si le morceau de zalabia sert généralement à la rupture du jeûne tant les exégètes que les médecins conseillent de débuter le repas par des sucreries ou des dattes et du lait, les gâteaux sont plutôt réservés pour le café et la veillée familiale ramadanesque qui dure jusqu'à une heure tardive. C'est pour cette raison, que les bons connaisseurs en la matière ont un orgueil de se servir chez les meilleurs pâtissiers. Parmi eux, il y en a un qui commence à sortir du lot et à se faire une célébrité dans la région de Birtouta et dans toute la wilaya. En vérité, il s'agit d'une nouvelle installation d'une marque connue venue de la capitale puisqu'il s'agit d'un des descendants de la Maison Serir qui a choisi d'ouvrir une boulangerie-pâtisserie dans un quartier à Birtouta sur une ruelle proche de l'autoroute. «Chez nous, la pâtisserie et la confiserie sont une tradition de famille qui remonte à notre grand-père et même plus. Aussi, nous nous attelons à exercer ce métier par amour et fidélité en s'efforçant de défendre une image de marque acquise au prix de sacrifices et de persévérance.» Celui qui parle c'est Omar, un des fils de Saïd, fils de M'hamed, fondateur de la Maison, au début du siècle dernier à la Casbah, aujourd'hui abandonnée pour cause de ruine. La Maison a été ensuite transférée à El Mouradia où elle exerce toujours. Omar est installé à Birtouta depuis cinq ans seulement et déjà il fait parler de lui, en particulier durant le mois de Ramadan. Il évoque l'histoire de la marque Serir avec fierté. «Nous n'oublions pas que nous sommes originaires de la ville d'Azzefoun, dite la cité des Artistes, qui a enfanté plus d'une dizaine, parmi les plus connus du pays dans la musique, le théâtre, la peinture et bien sûr la cuisine». Il nous cite ce beau monde : Hadj El Anka, El Ankis, M'rizek, Issiakhem, Hilmi, Rouiched et d'autres encore. C'est vous dire que nous avons un prestige et un honneur à défendre là où nous sommes. Pour vous dire que même nos beaux-pères sont du métier comme l'Hadj de la Maison Sauveur à Alger. Son produit, aussi bien monté que celui d'Alger, attire sans publicité aucune. En dépit du fait que le magasin soit caché, les clients y viennent en voiture pour être servis. «Ils viennent entre 15 et 17 heures. Cela nous crée une petite bousculade car ils ne savent pas que nous sommes ouverts dans la matinée et les produits sont disponibles». La Maison propose du qualb ellouz et plusieurs variétés de gâteaux orientaux au prix unique et étudié spécialement pour le Ramadan, de 20 dinars l'unité. Le secret de la marque Serir réside dans la préservation de la qualité. La cuisson se fait au four classique pour permettre de la maîtriser. La composition des ingrédients est très élaborée par le choix du smen d'origine animale et l'eau de fleur d'oranger (ma z'har), préparée sur place. De même, il y a le doigté des pâtissiers au nombre de cinq qui s'y emploient pleinement pour faire face à la demande de la clientèle. «Tout se fait à la main ici, ce qui est un autre facteur pour améliorer la qualité», nous dit Omar qui nous fait visiter la boulangerie. La devise est que si vous lui rendez visite une fois, vous reviendrez tout le temps.