Le Cnapeste envisage de reconduire la protestation à partir d'aujourd'hui en initiant un débrayage de deux jours au niveau des établissements scolaires de la capitale. La tension reparaît de nouveau entre le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation et la tutelle. Le Cnapeste envisage de reconduire la protestation à partir d'aujourd'hui en initiant un débrayage de deux jours, au niveau des établissements scolaires de la capitale. La source de cette perturbation, qui s'annonce dans le secteur, revient à un différend qui a suivi une décision du ministère de l'Education nationale liée à la mutation de deux enseignants. Une disposition que l'organisation syndicale qualifie «d'abusive». Pour en débattre, une rencontre a justement été organisée entre le bureau régional d'Alger-Centre et la direction de l'éducation, le 14 novembre dernier, mais celle-ci a buté sur une impasse. Suite à cet échec, le Cnapeste a immédiatement exigé, par le biais d'un communiqué «la réintégration des deux enseignants mutés, à leurs établissements respectifs». D'un autre côté, la version donnée par la direction de l'Education nationale nous indique que cette décision de muter les deux enseignantes a été prise, après constat que la présence de ces deux éducatrices au sein du même établissement, était fort nuisible à l'équilibre des élèves et de toute l'institution scolaire. Selon les détails qu'on a pu avoir, la crise a débuté, en raison des disputes récurrentes entre les deux enseignantes. Ces escarmouches devenaient de «plus en plus régulières et sérieuses». Cela a d'après la même source, «entraîné un climat délétère dans l'enceinte du collège». Après quoi, la direction de l'éducation compétente a décidé de séparer les deux éducatrices en procédant à leurs mutations dans deux établissements différents. Ce qui se présentait pour la direction de l'éducation comme «la seule décision judicieuse pouvant mettre un terme à la situation», a-t-on souligné. Nous avons par ailleurs tenté hier, de joindre les représentants du Cnapeste pour avoir leur version des faits mais ils demeurent injoignables. Cela dit, le communiqué publié par leurs soins nous informe qu'en sus d'autres revendications, ces «mutations outrancières» de l'initiation de ces deux jours de grève. On se demande par ailleurs, jusqu'où va aller cette affaire, dont les victimes collatérales ne seront que les élèves. Une crainte justifiée, lorsqu'on se rappelle du scénario de l'année dernière, où le conflit entre ce même syndicat et la tutelle a engendré des perturbations sans précédent, ayant eu pour conséquences un retard presque irrattrapable du programme scolaire. Et ce, après que le Cnapeste est entré dans une grève illimitée dans les wilayas de Béjaïa et Blida, ayant conduit à un long conflit.