L'invité de la Chaîne I dira sans ambages que l'Algérie a aujourd'hui les moyens de rembourser toutes ses dettes. Le projet de loi de finances 2006, la réforme du système bancaire algérien, la situation financière du pays, etc., ont été les principaux thèmes développés hier par le ministre des Finances, M.Mourad Medelci. Invité de l'émission El Moutada qu'organise la radio Chaîne I d'expression arabe, M.Medelci a affirmé que le taux d'inflation ces cinq dernières années est en dessous de 3%, ce qui d'après lui est très important et positif. Bien entendu, c'est la loi de finances 2006 dont le gouvernement a retenu le prix de 19 dollars le baril de pétrole pour confectionner le budget de l'Etat qui a été longuement abordée par le ministre sans pour autant dire davantage sur ce qui a été déjà dit. Le grand argentier du pays explique que si la loi de finances est basée sur 19 dollars, c'est parce que l'Etat ne peut pas changer de référence de calcul tous les ans. Cependant, M.Medelci informera que le budget dépenses est établi sur la base de 43 dollars le baril de pétrole, en soulignant par ailleurs qu'au moment où il parlait sur les ondes de la Chaîne I, tout l'argent dont il disposait a été investi, une manière de répondre à tous les détracteurs qui affirment pour leur part que l'argent des recettes pétrolières stagne dans les caisses de l'Etat. Le ministre des Finances révèlera en outre que le Fonds de régulation des recettes dispose actuellement (au 30 septembre 2005) de pas moins de 1312 milliards de dinars. Cette caisse, explique M.Medelci, permet de rembourser les dettes de l'Algérie mais aussi de faire face aux «imprévus» qui peuvent survenir et qui chambouleraient toutes les prévisions. L'invité de la Chaîne I dira sans ambages que l'Algérie a aujourd'hui les moyens de rembourser toutes ses dettes et même de le faire avec anticipation. «Notre but est de rembourser nos dettes avant la fin de l'échéancier», affirmera-t-il en soulignant, concernant justement les dettes contractées auprès de la Russie, la France, l'Italie, etc., que les «choses évoluent positivement». Abordant le problème de l'augmentation des salaires, le ministre des Finances qui ne nie pas que des négociations sont en cours avec les représentants des travailleurs, notamment l'Ugta, n'a pas caché ses craintes de voir le taux d'inflation augmenter, ce qui d'ailleurs a été prévu par le Fonds monétaire international (FMI). Sur un autre chapitre, M.Mourad Medelci a révélé hier que l'ouverture du capital du CPA interviendra à la fin de l'année 2006. D'ici là, des mécanismes doivent encore être installés, martèle le ministre en annonçant qu'après le CPA, ce sera au tour de la BDL d'entrer dans la concurrence. L'homme de confiance du président de la République, dira qu'il faut arriver à contrôler le banquier sur son propre micro-ordinateur en temps réel sans qu'il sache l'origine de la surveillance. M.Medelci promet qu'à partir de 2007, l'Algérie passera à un autre mode de gestion, ce qui va lui permettre de se hisser au sommet pour faire face à la rude concurrence. Enfin, M.Mourad Medelci, concernant le scandale de la BNA qui a été victime d'un préjudice de centaines de milliards, a révélé qu'en plus du travail de la justice pour faire la lumière sur cette affaire, une commission d'enquête indépendante a été installée par son département afin d'enquêter aussi bien en Algérie qu'à l'étranger.