L'intervention de MM. Pompeo et Mattis est prévue alors que le sénateur et ancien candidat à l'investiture démocrate en 2016 Bernie Sanders s'apprête à présenter à nouveau une résolution visant à arrêter l'assistance militaire américaine à la coalition menée par l'Arabie saoudite. Le secrétaire d'Etat Mike Pompeo et le ministre de la Défense Jim Mattis doivent s'adresser mercredi au Sénat des Etats-Unis à propos de l'Arabie saoudite, source d'inquiétude au sein de la classe politique américaine, a indiqué hier un parlementaire. Les deux ministres doivent s'exprimer en fin de matinée à l'occasion d'une séance du Sénat à huis clos, a précisé à des journalistes Bob Corker, patron de la puissante Commission des Affaires étrangères de la chambre haute. Ce sénateur républicain critique de Donald Trump a également dit espérer la présence de la directrice de la CIA, Gina Haspel, alors que le président américain a remis en cause les conclusions de l'agence de renseignements selon lesquelles le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, surnommé MBS, avait commandité l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi à Istanbul début octobre. Accusé de dédouaner le pouvoir saoudien, M. Trump est resté sourd aux critiques, remerciant au contraire le royaume sunnite pour la baisse des prix du pétrole et affirmant qu'il ne remettrait pas en cause l'alliance stratégique entre Washington et Riyadh. Dans ce contexte, il est important «d'entendre l'administration sur la direction que prennent les choses», a dit M. Corker, qui avait accusé la semaine dernière la Maison-Blanche d'être devenue «une agence de relations publiques» pour MBS. L'intervention de MM. Pompeo et Mattis est prévue alors que le sénateur et ancien candidat à l'investiture démocrate en 2016 Bernie Sanders s'apprête à présenter à nouveau une résolution visant à arrêter l'assistance militaire américaine à la coalition menée par l'Arabie saoudite contre les rebelles Houthis au Yémen. Une première initiative avait échoué de peu au mois de mars, mais Bob Corker estime que l'issue du vote du Sénat pourrait être différente cette fois. «J'ai plutôt une bonne idée de ce que les gens pensent de l'Arabie saoudite à l'heure actuelle et je dirais que la situation est très, très différente» de celle de mars, a-t-il déclaré.