Déjà au premier tour, le patron du COA, 1er vice-président de l'ACNOA depuis quatre mandats et son président par intérim depuis plusieurs mois, avait frôlé la majorité absolue de voix (27) contre 16 pour Nsekera et 11 pour le Camerounais Kalkaba Malboum, alors que le 4e candidat, le Botswanais Negroes Malealea Kgosietsile, s'était retiré de la course. L'Algérien Mustapha Berraf a été élu président de l'Association des comités nationaux olympiques d'Afrique (ACNOA), la branche africaine du CIO, jeudi dernier à Tokyo lors de l'assemblée générale extraordinaire et élective de l'instance. Berraf a été porté à la tête de l'instance africaine après un second tour des élections où il a obtenu 34 voix sur les 54 exprimées, contre 20 pour l'autre candidate retenue pour ce tour, la Burundaise Lydia Nsekera. Déjà au premier tour, le patron du Comité olympique algérien (COA), 1er vice-président de l'ACNOA depuis quatre mandats et son président par intérim depuis plusieurs mois, avait frôlé la majorité absolue d'une voix (27) contre 16 pour Nsekera et 11 pour le Camerounais Kalkaba Malboum, alors que le 4e candidat, le Botswanais Negroes Malealea Kgosietsile, s'était retiré de la course. Un second round s'est tenu alors pour élire le futur président de l'ACNOA et a concerné seulement Berraf et Nsekera. L'estime de la grande famille du mouvement sportif africain Ancien basketteur, le président du Comité olympique algérien (COA) Mustapha Berraf qui a été jusque-là vice-président de l'ACNOA depuis 2005, a travaillé étroitement avec le président sortant, Lassana Palenfo, durant plus de 10 ans. L'élection de l'Ivoirien Palenfo pour un 4e mandat à la tête de la branche africaine du Comité international olympique (CIO) en mai 2017 à Djibouti avait été annulée par le Tribunal arbitral du sport (TAS) après de longs mois d'attente. Et c'est ainsi que Palenfo a pris ses distances lors de la 3e session du Comité technique spécialisé de l'Union africaine sur la jeunesse, la culture et le sport qui s'est déroulé en juillet dernier à Alger en annonçant qu'il ne se présentera pas à ces élections de novembre 2018. Ce qui a laissé la porte grande ouverte pour son ami de toujours, l'Algérien Mustapha Berraf. Et depuis la crise qui a secoué l'année dernière l'ACNOA, c'est Berraf, vice-président qui a assuré l'intérim jusqu'à l'AG élective de jeudi à Tokyo. Depuis près d'un an, l'Algérien a notamment validé l'accord entre l'ACNOA, l'union des confédérations sportives africaines et surtout l'Union africaine concernant la gestion des Jeux africains. A la veille des élections, dans un entretien accordé à RFI, Mustapha Berraf déclare que depuis «Le départ de Monsieur Lassana Palenfo, dont j'ai été vice-président pendant trois mandats, a précipité ma candidature. J'ai estimé avoir une vision claire de ce que pouvait être l'ACNOA en tant qu'association encore plus respectueuse et plus performante. Avec mes camarades, on a discuté de cette question. Et on s'est mis d'accord pour que je sois candidat et que nous entrions dans une ère de gestion plus participative.».C'est suite à cette situation de crise que les représentants des 54 pays membres de l'assemblée générale de l'ACNOA se sont réunis à Tokyo, en marge de la réunion de la Commission exécutive du CIO, pour choisir Berraf, «candidat de consensus», dans l'optique de les guider et d'oeuvrer au développement du sport dans le continent. Ainsi, Mustapha Berraf a confirmé de fort belle manière par son élection l'estime dont il jouit de la grande famille du mouvement sportif africain, grâce non seulement de son aura, mais aussi des réalisations sur le terrain. Le changement dans la continuité Le mandat de Mustapha Berraf s'achèvera en 2021. Dans un entretien accordé à RFI, le patron du Comité olympique algérien avait indiqué vouloir s'inscrire dans la continuité de l'Ivoirien «mais avec peut-être quelques aménagements qui doivent permettre de rendre l'ACNOA plus performante». Dès son élection, Mustpaha Berraf a déclaré: «Je veillerai à ce que toutes les tensions existantes disparaissent. Nous devons travailler tous ensemble.» L'Algérien refuse d'ailleurs de parler de crise à l'ACNOA tout en indiquant qu'il faut surtout la rendre plus performante. D'ailleurs, bien avant son élections à la tête de l'ACNOA, Berraf avait déjà évoqué ce qu'il compte faire une fois élu. «Naturellement, je m'inscris dans la continuité, mais avec peut-être quelques aménagements. On doit faire dans la continuité avec une amélioration conséquente des techniques managériales et avoir une vision qui permet de bâtir une ACNOA plus performante. Je compte développer une nouvelle forme de management, avec des relations de partenariat encore plus bénéfiques pour tous les partenaires: les confédérations sportives, les gouvernements, etc. Des relations responsables et durables et qui soient exclusivement au profit des athlètes. Ses prochains objectifs Pour le nouveau président de l'ACNOA «il faut tout d'abord renforcer nos relations avec tous les partenaires comme le Comité international olympique, l'Association des comités nationaux olympiques (ACNO), les gouvernements, les confédérations sportives, les fédérations internationales sportives... Il s'agira aussi d'avoir une meilleure représentativité de nos compétences. Il faudra que la pratique sportive soit davantage vulgarisée, partout en Afrique, car on connaît son importance pour la santé. Nous devons, en revanche, apporter toute l'aide et tout le soutien nécessaires pour que les techniciens et les athlètes puissent faire leur travail dans de bonnes conditions. L'organisation des Jeux olympiques de la jeunesse 2022 est confiée au Sénégal. C'est une reconnaissance de la capacité de l'Afrique à organiser un événement mondial. Il est donc temps que nous nous mettions tous à niveau. Il faut aussi introduire de nouveaux produits et de nouveaux programmes qui soient commercialisables. Des produits et programmes qui bénéficient d'un vrai sponsoring, et pas seulement de mécénats. Plus explicite, Berraf indique qu'«il s'agira de rendre plus attractives nos manifestations sportives.» Et c'est ce qui va débuter par cette échéance à très court terme pour l'ACNOA qui n'est autre que les Jeux africains 2019, qui auront lieu à Casablanca et à Rabat.