Longtemps considéré comme le favori, l'écrivain français le plus controversé, Michel Houellebecq ne l'a pas emporté… Le prix Goncourt, le plus prestigieux prix littéraire en France, a été attribué jeudi dernier à l'écrivain François Weyergans pour son roman Trois jours chez ma mère (Grasset), supplantant Michel Houellebecq, longtemps pressenti pour ce prix avec La possibilité d'une île (Fayard). Longtemps favori, Houellebecq, l'écrivain français le plus traduit à l'étranger, a été battu par 6 voix contre 4. «J'étais sûr que c'était quelqu'un d'autre», a réagi sur France 2 François Weyergans qui n'en croyait pas ses oreilles. Le ministre français de la Culture a, dans un communiqué, félicité l'heureux lauréat pour son prix «tellement mérité», soulignant que Trois jours chez ma mère était un hommage sensible et distancié, tout empreint de tendresse. En effet, le roman de Weyergans met en exergue «les rapports entre un fils qui ne va pas très bien mentalement et une mère qui ne vas pas très bien physiquement, tandis que le personnage principal de cette histoire en partie autobiographique, est un écrivain qui a du mal à écrire un roman très attendu», indique le Nouvel Obervateur. Aussi, François Weyergans succède à Laurend Gaudé, distingué l'année dernière pour son livre Le soleil des Scora sorti aux éditions Actes Sud. Ainsi, le prix Goncourt est décerné chaque année depuis 1903 au meilleur ouvrage «d'imagination en prose» paru dans l'année. Il assure généralement des centaines de milliers de ventes à son vainqueur. Parmi ceux qui l'ont obtenu, on peut citer Marguerite Duras, Simone de Beauvoir et Marcel Proust. A noter que ce prix n'est décerné qu'une seule fois dans la vie de l'écrivain.