Le barrage du Meffrouch est à son niveau le plus bas, soit 1 million 200.000 m3. Interpellés énergiquement par le wali de Tlemcen lors d'une réunion de sensibilisation sur les MTH (maladies à transmission hydrique), les responsables des secteurs concernés ont fait des déclarations à la Radio locale Tilimsan Al Djihaouia, pour lever toute inquiétude sur la couleur grisâtre de l'eau potable et surtout son odeur anormale. Le directeur de l'ADE (Algérienne des eaux), M.Houalef, a expliqué concernant le barrage du Meffrouch qui surplombe la ville de Tlemcen que: «On est arrivé au niveau le plus bas, c'est-à-dire la vase et que les analyses bactériologiques faites sur cette eau n'ont révélé aucune anomalie, donc l'eau est potable malgré sa couleur». Concernant le quartier populaire de Boudghène, il ajouta: «Ce quartier à forte densité de population va être servi en eau potable en priorité car tout le réseau vétuste a été renouvelé et les travaux ont été terminés». Le directeur de l'hydraulique, quant à lui, a dressé un tableau quantitatif sur le niveau actuel des barrages, vu le manque de pluie, ce qui ne prête pas à l'optimisme. Le barrage du Meffrouch qui alimente la ville de Tlemcen est à son niveau le plus bas, soit 1 million 200.000 m3. Cet ouvrage d'art réalisé en 1954 en préfabriqué est alimenté par des sources pérennes et par l'oued Ennachef de Terny qui comme son nom l'indique est à sec à cause du manque de pluie en cet automne où il a fait une chaleur exceptionnelle. Lundi dernier, en soirée, une petite pluie a juste rafraîchi l'atmosphère. Les autre barrages ne sont pas mieux lotis, la direction de l'hydraulique avance pour Béni Bahdel, 7 millions de m3, pour Sidi Abdelli, 11 millions de m3 et pour Hammam Boughrara, 34 millions de m3. La situation reste préoccupante car les pompages depuis deux décennies de sécheresse dans la nappe phréatique ont porté préjudice à l'équilibre géophysique du sol de la wilaya de Tlemcen où la couche géologique de marne (argile) est prépondérante. Autres contraintes majeures qui inquiètent, ce sont les nombreuses fuites d'eau importantes qui sont un véritable gaspillage des milliers de m3 perdus à cause des mauvaises réparations et d'un manque de maintenance sérieux. Dans un quartier résidentiel de la ville de Tlemcen, un nouveau réseau a été installé depuis deux ans et la population attend qu'il soit branché. On continue à vivre avec les fuites dans les mêmes endroits (réparés sans cesse et sans succès), et ces flaques d'eau artificielles constituant une source propice pour les MTH qui hantent la conscience des habitants du Grand Tlemcen depuis les 100 cas de typhoïde de l'été dernier dans une salle des fêtes à cause de l'utilisation d'un puits tari. Les pères de famille prévoyants ayant peur des sources non contrôlées se rabattent sur les eaux minérales Mansourah, Ifri et même Milok, une eau minérale de Laghouat! Qui aurait pu penser que Tlemcen (ville des sources), soit alimentée par le Sud...