A deux semaines de la tenue des élections partielles, le FFS campe sur ses positions et refuse toute alliance avec le parti de Saïd Sadi. C'est ce que nous a confirmé hier, par téléphone, le secrétaire national du FFS, M.Ali Laskri. Alors que le RCD avait exprimé, à maintes reprises, son souhait de faire une alliance avec le FFS, ce dernier ne semble guère intéressé par cette offre. Conforté par sa forte représentation, le plus vieux parti de l'opposition, comme d'habitude, veut faire cavalier seul dans cette campagne. Même si cette campagne contient de grands enjeux politiques, le parti préfère mener sa bataille seul que de s'allier avec son ennemi juré. Pourtant, des informations faisant état d'un rapprochement entre les deux formations politiques ont été rapportées par les médias dernièrement. Interrogé sur cette question justement, le n°2 du FFS nous dira d'une manière brève: «Je pense que la position du parti est très claire». Alors que les cadres du RCD parlent de prise de contact avec le FFS pour mener une action commune pour ces élections, Laskri affirme le contraire. «Il n'y a aucun contact dans ce sens ou une initiative de regroupement avec un quelconque parti. Le FFS a ses propres listes et il va mener sa propre campagne électorale», a-t-il tranché. Il évoquera, sur ce passage, sa rencontre avec les membres du RCD lors de la célébration du 51e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération pour écarter toute interprétation des événements. «J'ai participé dans le cadre de la célébration sans plus», a déclaré le responsable avant de préciser que c'est les paparazzis qui font dans la spéculation. Cela dit, au sein du FFS, l'idée d'une alliance avec le RCD n'a pas du tout lieu d'être. Le RCD qui aspirait se rapprocher du FFS au moins dans la région de la Kabylie sera, donc, déçu. Sa présence sur les listes électorales reste très faible même au niveau des deux régions de la Kabylie, à savoir Béjaïa et Tizi Ouzou. Le SG du FFS a tenu à expliquer que son parti est ouvert pour oeuvrer avec des partis démocrates autonomes. Lors de son intervention publique à l'occasion de la célébration du 1er Novembre, le SG a dit: «On est ouvert mais pas pour oeuvrer avec ceux qui ont travaillé avec ce système qui provoque les émeutes pour emprisonner les gens». Bien que le RCD se dit prêt à tourner la page pour se réconcilier avec son frère ennemi durant cette conjoncture électorale, le FFS tourne le dos aux propositions du RCD. Se présentant comme étant le seul parti de l'opposition susceptible de concurrencer le FLN et le RND, le FFS semble déterminé à aller jusqu'au bout.