En un mot, elle a ouvert le bal... La responsable du PT a indiqué que «nous ne sommes ni dogmatiques ni fétichistes. C'est pourquoi, nous ne pouvons être indifférents à toute question qui concerne le sort du pays et donc aux initiatives politiques qui sont annoncées et qui convergent sur la tenue d'une conférence nationale...». Le Parti des travailleurs (PT) a tenu hier la première séance inauguratrice de son 7e congrès ordinaire. Cet événement a été célébré à travers des mots d'ordre qui réconcilient le parti de Louisa Hanoune avec sa ligne politique et ses positions traditionnelles. Le congrès s'est approprié les exigences de la souveraineté nationale et de l'indépendance, l'Assemblée constituante, les libertés démocratiques et syndicales et le droit de grève comme outil constitutionnel des travailleurs. En un mot, Louisa Hanoune qui a ouvert le bal, a rappelé l'urgence qui s'impose pour sauver le pays et les générations futures contre les menaces émanant de l'extérieur et les velléités néocolonialistes de l'impérialisme international chapeauté par les USA. Hanoune qui a fait un long discours teinté d'une approche globale et qui fait allusion au dérèglement que vit le monde aujourd'hui avec l'offensive des puissances en se cachant derrière la lutte contre le terrorisme international, alors que leurs visées ne sont que la reconquête et la re-colonisation des pays en bafouant vertement leurs souverainetés et indépendances. Le volet économique et social n'a pas été négligé dans le discours d'ouverture du 7e congrès. Hanoune a rappelé dans ce sens la dégradation de la vie sociale de pans entiers de masses populaires à cause des mesures «antisociales» prises par le gouvernement. Sur le plan politique, la secrétaire générale du PT a innové cette fois-ci en abordant le calendrier électoral qui a trait à l'élection présidentielle de 2019. Hanoune qui a insisté sur la nécessité d'aller vers «la convocation d'élections anticipées pour élire une Assemblée nationale constituante, en donnant au peuple le droit d'exprimer son choix souverain en toute liberté et transparence». Mais la nuance s'est fait exprimer lors de l'ouverture des travaux de ce 7e congrès ordinaire. Hanoune a amplement développé la situation politique actuelle et ses conséquences. Dans ce registre, la patronne du PT s'est focalisée sur la présidentielle et les voies et moyens pour faire face à toutes les menaces et les risques qui guettent la nation et les institutions de la République. Hanoune souligne dans ce sens que «4 mois nous séparent de la présidentielle et les plus grandes incertitudes alourdissent le climat politique en conséquence de l'opacité et la confusion qui règnent», et d'ajouter que «à la lumière de la situation et des dangers que fait planer le système en place sur le pays, il ne peut donc s'agir que d'opérer la rupture avec le statu quo mortel avec le système périmé depuis 1988, dans le cadre d'une refondation politique, nationale, institutionnelle et donc constitutionnelle», a mentionné la secrétaire générale du PT. Hanoune a répondu par rapport aux initiatives proposées sur la scène politique nationale en relation avec la joute de la présidentielle de 2019. Dans ce sens, la patronne du PT a indiqué que «nous ne sommes ni dogmatiques ni fétichistes. C'est pourquoi nous ne pouvons être indifférents à toute question qui concerne le sort du pays et donc aux initiatives politiques qui sont annoncées et qui convergent sur la tenue d'une conférence nationale...». Hanoune se dit attentive «à tous les développements car seuls comptent pour nous, les intérêts de la nation», a-t-elle précisé. Le principe de convoquer une conférence nationale n'est pas rejeté par la secrétaire générale du PT. Cette démarcation politique en faveur d'une conférence nationale traduit l'idée que le PT et à sa tête sa première responsable pensent déjà à une démarche globale par rapport à l'enjeu majeur de la présidentielle de 2019, mais Hanoune s'interroge sur le contenu à donner à cette conférence nationale pour asseoir un consensus sur l'étape actuelle. Dans ce registre, Hanoune s'est interrogée en soulignant qu'«une conférence nationale pour quels objectifs? Qui la convoque? Quelle sera sa composante?», autant de questions dans l'objectif de rapprocher l'ensemble de la classe politique sur la question qui se rapporte à l'initiative de la conférence nationale. D'une autre manière, Hanoune ne récuse pas l'idée et la proposition de beaucoup de partis politiques quant à la tenue d'une conférence nationale pour mettre en place des mécanismes d'un consensus national où toute la classe politique sera impliquée. Hanoune a étayé sa démarche par rapport à l'initiative qui a trait à la conférence nationale en signalant que «ces questions sont déterminantes pour nous car si la conférence nationale a pour mission de réformer la Constitution, comme l'expliquent les auteurs des initiatives, les acquis de la révolution et de l'indépendance, la nature sociale et républicaine de l'Etat seront-ils préservés?», s'est-elle interrogée.