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Hanoune ne ferme pas la porte à une conférence nationale
elle évoque des fractures "sérieuses" au sommet de l'état
Publié dans Liberté le 22 - 12 - 2018

Si elle demeure attachée à l'idée de la convocation d'une Assemblée constituante pour laquelle son parti est en campagne depuis de longs mois, Louisa Hanoune ne semble pas exclure les initiatives formulées récemment par le MSP et TAJ.
La formation de Makri plaide pour le report de la prochaine élection présidentielle par "consensus" et devant engager une série de réformes, le parti d'Amar Ghoul prône, lui, l'organisation d'une conférence nationale sous l'égide du président Bouteflika et devant aboutir à un consensus national. "À la lumière de la situation et des dangers que fait planer le système en place sur le pays, il ne peut donc s'agir que d'opérer la rupture avec le statu quo mortel, avec le système périmé depuis 1988, dans le cadre d'une refondation politique, nationale, institutionnelle et donc constitutionnelle. C'est de notre point de vue une question de sauvegarde nationale. Car la préservation de la paix et de l'indépendance nationale sont incompatibles avec le maintien du système en place", a affirmé, hier, Louisa Hanoune dans une allocution à l'ouverture des travaux du VIIe congrès de son parti. Devant près de 700 délégués, issus de toutes les wilayas du pays, et devant une brochette de convives dont Moad Bouchareb du FLN, Seddik Chihab du RND, Amara Benyounès, Ali Benflis, Zohra Drif, Khalida Toumi, des représentants de TAJ, du RCD, du FFS et d'Al-Moustakbal, de syndicats autonomes et de l'UGTA, ainsi que d'autres représentants de partis étrangers, Louisa Hanoune, qui note que des "incertitudes alourdissent le climat politique en conséquence de l'opacité et de la confusion qui règnent", soutient que son parti n'est ni dogmatique ni fétichiste, comme pour signifier qu'elle ne ferme pas la porte à toute proposition de nature à transcender la crise. "Cela étant, nous ne sommes ni dogmatiques ni fétichistes. C'est pourquoi, nous ne pouvons être indifférents à toute question qui concerne le sort du pays et donc aux initiatives politiques qui sont annoncées et qui convergent sur la tenue d'une conférence nationale… Nous sommes attentifs à tous les développements, car seuls comptent pour nous les intérêts de la nation", soutient Louisa Hanoune. Du reste, elle s'attend à des clarifications pour pouvoir éventuellement y adhérer. "Alors, une conférence nationale pour quels objectifs ? Qui la convoque ? Quelle sera sa composante ?", s'interroge-t-elle. "Ces questions sont déterminantes pour nous, car si la conférence nationale a pour mission de réformer la Constitution, comme l'expliquent les auteurs des initiatives, les acquis de la Révolution et de l'indépendance, la nature sociale et républicaine de l'Etat seront-ils préservés ?" Elle se demande également si les autres acquis démocratiques, comme l'amazighité, ou encore d'autres principes comme la propriété collective de la nation seront préservés. "Et le peuple algérien n'aurait-il pas son mot à dire ? Nous jugerons donc à la lumière des réponses à ces questions", dit-elle.
La présidentielle exacerbe la crise
Comme toujours, arguments à l'appui, Louisa Hanoune dresse un constat alarmant de la situation politique et économique du pays. Et si elle ne minimise pas les acquis arrachés, elle attribue, toutefois, nombre de dérives au régime en place, comme la "mafiotisation" de l'économie, l'émergence d'une oligarchie prédatrice, le développement de la corruption, le démantèlement du secteur public, la politique d'austérité et le délitement des institutions. "Les institutions de l'Etat semblent dépourvues de boussole politique, navigant à vue (…) depuis le début de l'année, les désaccords au sommet de l'Etat sur l'orientation économique sont publics. La récente vague d'arrestation de journalistes et d'artistes, par delà leurs positions, puis leur libération comptent parmi les expressions de la crise politique ouverte. Toutes comme c'était le cas des hauts gradés de l'armée incarcérés puis libérés", soutient-elle. "Les contradictions sont donc désormais assumées au plus haut sommet de l'Etat, confirmant l'existence de fractures sérieuses qui, en l'absence de clarté et de perspectives, menacent la pérennité de l'Etat central déjà fragilisé par la décomposition politique", ajoute-t-elle encore. Pour la responsable du PT, dont la reconduction à la tête du parti ne devrait pas a priori souffrir de contestation, l'exacerbation de la crise est liée à la prochaine présidentielle. "Pris de panique devant la montée des mobilisations (…) les partisans du statu quo qui sert leurs intérêts économiques et/ou politiques s'entredéchirent dans un rapport de force instable tout en réprimant toute contestation populaire." Par ailleurs, considérant que la place et le rôle des syndicats sont plus que jamais "essentiels", Louisa Hanoune soutient que, dans cette conjoncture où le pays est à la croisée des chemins, elle fait confiance à la "capacité de la majorité du peuple, travailleurs, jeunes, fonctionnaires… à déjouer les manœuvres internes et externes (…)". De nouvelles figures devraient faire leur entrée dans la nouvelle direction politique à l'issue du congrès, a-t-on appris auprès d'un responsable du parti.
Karim Kebir


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