Le cinéma arabe perd une grande figure qui a marqué les esprits grâce à son film culte... Le réalisateur syrien, Mustapha Akkad, est décédé, vendredi, suite à de graves blessures au cou survenues à l'occasion d'un attentat perpétré contre l'hôtel Hyatt à Amman, où un kamikaze s'était donné la mort, mercredi dernier, faisant ainsi plus d'une cinquantaine de morts et 95 blessés, victimes qui ont été touchées lors des attentats qui ont visé aussi deux autres hôtels de la capitale jordanienne. Le réalisateur, qui a immortalisé sur pellicule, comme personne ne l'a fait, l'histoire de l'avènement de l'islam avec son film Errissala (le message), séjournait en Jordanie pour assister à un mariage à Aqaba, dans le sud du pays. Il résidait, par ailleurs, aux Etats-Unis. Le cinéma arabe perd un des auteurs qui aura marqué les esprits par son film culte, que les Algériens ont pris l'habitude de voir depuis plusieurs années à plusieurs reprises. Un film qui a été le fruit de la réalisation d'un rêve vieux de dix ans pour Mustapha Akkad, qui s'est vu concrétiser grâce aux soins de l'écrivain H. A. L. Craig, qui a commencé à travailler sur le scénario en 1969. Ce chef-d'oeuvre cinématographique, « Le message », a connu, pour info, deux versions, l'une anglaise et notamment Anthony Quinn et Irène Papas, et une version arabe que tout le monde connaît. Distingué par le prix Lion du désert pour son film Omar El Mokhtar en 1978, le réalisateur s'était, en effet, attelé à relater la vie du chef libyen Omar El Mokhtar qui résista aux troupes italiennes du général Rodolfo Graziani de 1929 à 1931. Il s'est fait connaître aussi en étant le producteur exécutif d'Halloween la nuit des masques de John Carpenter. Né à Alep en 1935, Mustapha Akkad avait la double nationalité, syrienne et américaine. Et c'est en Jordanie qu'il est décédé après avoir perdu sa fille Rima, âgée de 33 ans, morte sur le coup dans la salle de réception de l'hôtel Hyatt auquel le terroriste s'est attaqué.