Terroristes de HTS et des rebelles pro-turcs rivalisent Mardi, des affrontements ont opposé le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), dominé par l'ex-branche d'Al-Qaïda, à une coalition de groupes rebelles et ont eu lieu dans l'ouest de la province d'Alep. Au moins 19 personnes, dont la plupart étaient des combattants, ont été tuées mardi dans des affrontements entre des terroristes et des groupes extrémistes rebelles dans le nord de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Ces affrontements ont opposé le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), dominé par l'ex-branche d'Al-Qaïda, à une coalition de groupes rebelles et ont eu lieu dans l'ouest de la province d'Alep. Les terroristes de HTS ont accusé lundi le groupe rebelle Noureddine Zinki d'avoir tué cinq de leurs combattants et ont alors lancé une offensive contre des positions rebelles dans cette province limitrophe de celle d'Idlib. 12 combattants de HTS, cinq membres du groupe Noureddine Zinki et deux civils ont péri dans les affrontements, selon l'OSDH qui a fait mention de 35 autres personnes blessées. Le groupe Noureddine Zinki est une des principales composantes du Front national de libération (FNL), l'alliance rebelle la plus importante en Syrie, soutenue par la Turquie. HTS et d'autres groupes terroristes dominent plus de la moitié de la province voisine d'Idlib, ultime grand bastion insurgé en Syrie. Le reste de la province est essentiellement sous contrôle du FNL. Les deux formations sont à couteaux tirés depuis deux ans et s'affrontent régulièrement pour prendre le contrôle de territoires. Près de huit ans après le début d'une guerre dévastatrice en Syrie, les groupes extrémistes opposants au régime syrien assistent impuissants au retour en force du président Bachar al-Assad, après avoir été lâchés par leurs soutiens internationaux. Après l'euphorie des «victoires» en mars 2011, dans le sillage du Printemps arabe, des milliers de civils et de déserteurs avaient rejoint les milices instrumentalisées par les pays de la région qui cherchaient à abattre le régime syrien au grand profit d'Israël. Soutenus au début de leur prétendue «révolution» par les Occidentaux, la Turquie et certains Etats arabes, notamment, rebelles et terroristes ont été abandonnés au fil des ans par leurs «parrains» qui ont vu leurs intérêts évoluer et diverger, selon les experts. Face à la machine de guerre du pouvoir, aidé de ses alliés indéfectibles russe, iranien et le Hezbollah libanais, les forces extrémistes ont été de défaite en défaite et ont subi de multiples revers, perdant depuis 2015 tous leurs fiefs. Ils sont aujourd'hui acculés dans la province d'Idlib (nord-ouest), où ils sont dominés par une alliance terroriste baptisée Hayat Tahrir al Cham, elle-même issue d'Al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda, ainsi que dans de minuscules zones de la province voisine d'Alep. Ebranlé par les assauts conjugués de la coalition internationale que dirigent les états-Unis et par les offensives des factions terroristes dans plusieurs villes du pays, l'état syrien a vécu une tourmente de 2011 jusqu'à l'été 2015. Mais en octobre, le régime, accusé d'attaques chimiques, de tortures et d'arrestations arbitraires, a réussi non seulement à se maintenir mais aussi à reconquérir les majeures parties du territoire grâce, surtout, à l'appui russe. Il contrôle désormais plus des deux-tiers de son territoire et semble sur la bonne voie pour briser son isolement diplomatique régional. Quant à l'opposition politique en exil, sa voix peine à se faire entendre. Plusieurs séries de négociations indirectes avec le régime sous l'égide de l'ONU n'ont jamais abouti. Au début du conflit, les pays du Golfe comme l'Arabie saoudite ont activement soutenu la rébellion, fournissant financements et armement, mais leur aide s'est tarie. Avec Donald Trump qui va retirer ses soldats de Syrie, la Russie et l'Iran et, dans une moindre mesure, la Turquie qui appuie certains groupes rebelles, ont désormais les cartes en main.