Les cours de l'or noir, que l'on annonçait en berne, ont rebondi Les cours de l'or noir, que l'on annonçait en berne, ont rebondi de manière spectaculaire enchaînant trois séances de hausse consécutives depuis le début de 2019. Le baril a de ces sursauts dont lui seul a le secret. C'est au moment où on le donnait pour moribond qu'il s'est redressé. Et de quelle manière! Les cours de l'or noir, que l'on annonçait en berne ont rebondi de manière spectaculaire enchaînant trois séances de hausse consécutives depuis le début de la nouvelle année. Hier, vers 14h45, à Alger, le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, s'échangeait à 57, 30 dollars enregistrant un gain de 1,35 dollar. Un rebond remarquable qui a pris corps dans l'aussi inattendue baisse de la production saoudienne. L'offre saoudienne s'est rétractée de plus de 400.000 barils par jour en décembre 2018. Les dernières informations sur l'offre et la demande mondiales assurent elles aussi un soutien solide au baril: le chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a réduit ses pompages de 460.000 barils par jour le mois dernier indiquent des statistiques livrées par Reuters. Riyadh n'a pas bluffé. L'Arabie saoudite, premier producteur mondial d'or noir, avait annoncé la couleur. «Les exportations de brut du royaume (saoudien) pour décembre seront de 500 000 barils par jour, moins élevées qu'en novembre», a indiqué, le 11 novembre 2018, à la presse son ministre de l'Energie, Khaled al-Faleh, lors d'une réunion des pays membres de l'Opep et non membres de l'Organisation, qui s'est tenue dans la capitale des Emirats arabes unis, Abu Dhabi. Ce qui représente la plus forte baisse depuis près de deux ans, tandis que l'American Petroleum Institute (API) a fait état d'une diminution de 4,5 millions de barils des stocks aux Etats-Unis la semaine dernière. Les chiffres officiels devaient être communiqués par le Département américain de l'Energie. Cette tendance n'est pas étrangère à la baisse de la production de 1,2 million de barils par jour décidée le 8 décembre dernier par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses 11 partenaires hors Opep dont la Russie. L'accord est entré en action depuis le 1er janvier. Un accord qui court en principe jusqu'à la fin du premier semestre, mais qui doit être impérativement prolongé jusqu'à la fin de l'année si l'alliance Opep-non Opep veut se prémunir contre toute mauvaise surprise si elle veut éviter la chute vertigineuse des prix qui a commencé début octobre. Les cours de l'or noir qui avaient dépassé les 86 dollars ont perdu depuis une vingtaine de dollars. Les prix du pétrole pourraient rester au plus bas pour longtemps, en évoluant autour de 55 dollars le baril cette année si l'Opep ne maintient pas ses engagements de réduction de production pour toute l'année 2019, a indiqué le 2 janvier un haut responsable de la banque d'affaires américaine, JP Morgan. «Avant la réunion de l'Opep en décembre, JP Morgan avait déclaré que si l'Organisation n'allait pas réduire de plus de 1,2 million de barils/jour, et c'est ce qu'elle a fait pour le premier semestre et non pas pour l'ensemble de l'année, nous pourrons s'acheminer vers notre scénario de prix bas qui est de 55 dollars pour 2019», avait déclaré Scott Darling chef du département Asie pacifique chez JP Morgan, cité par CNBC. Une recommandation qui ne tombera sans doute pas dans l'oreille d'un sourd.