Le Chabab à la croisée des chemins Une fois la décision du TAS algérien rendue publique, les responsables du Chabab se sont précipités pour déclarer qu'ils saisiront le TAS international de Lausanne, relevant de la FIFA. Le Tribunal arbitral algérien des sports (TAS) a rejeté le recours de la direction du CR Belouizdad, concernant la restitution des trois points défalqués en début de saison, après le forfait de l'équipe algéroise face à l'AS Aïn M'lila, faute de licences, lors de la journée inaugurale du championnat de Ligue 1. L'instance en question a refusé le recours dans la forme, s'appuyant en cela sur les articles 97 et 99 des règlements généraux de la FAF. Au premier article, il est clairement mentionné que les décisions de la commission de discipline de la LFP peuvent faire l'objet d'un appel auprès de la commission de recours de la FAF, qui statuera en dernier ressort, sauf pour quatre cas, dont «les sanctions ayant trait aux forfaits confirmés», ce qui est bel et bien le cas du CRB. Par ailleurs, et à l'article 99 des mêmes règlements, il est mentionné que «pour être recevable, le recours doit être introduit auprès du TAS algérien dans les cinq jours ouvrables, à compter de la date de notification de la décision de la commission de recours». Or le CRB n'a déposé son recours que 5 mois plus tard, ce qui ne lui donne aucune chance d'avoir gain de cause. Pis encore, et même dans le cas où la requête du CRB auprès du TAS a été présentée dans les délais, son cas ne figure pas parmi ceux qui donnent droit à un recours. Dans ce même article, en effet, il est mentionné, noir sur blanc, que les cas concernés sont: «interdiction d'exercer toute fonction et/ou activité en relation avec le football (radiation); rétrogradation ou accession d'un club; suspension supérieure à deux ans; amende supérieure à un million de dinars». Les choses ne se sont pas arrêtées là. Une fois la décision du TAS algérien rendue publique, les responsables du Chabab se sont précipités pour déclarer qu'ils saisiront le TAS international de Lausanne, relevant de la FIFA. Là encore, les Belouizdadis courent un gros risque, celui de se voir infliger une lourde sanction de la part de la FAF. Et pour cause, selon ce que stipule l'article 100 du même règlement du championnat, il est mentionné que «les décisions effectives du TAS algérien concernant les clubs sont définitives et non susceptibles de recours devant toute structure d'arbitrage étrangère». «En cas de violation des dispositions ci-dessus, le club contrevenant encourt les sanctions prévues par les dispositions du Code disciplinaire en vigueur», lit-on encore dans cet article 100. Il est à se poser la question, dans ce cas, sur le rôle de l'avocat que la direction du Groupe Madar Holding, actionnaire majoritaire du club. Un avocat qui a insisté dans un premier temps sur le fait de déposer un dossier au TAS algérien et insiste encore pour en faire de même avec celui de Lausanne, avec tout le risque que cela peut faire courir, pour une équipe déjà face à un grand danger de relégation en Ligue 2, elle qui ferme la marche en championnat, ne totalisant que 11 petits points après 16 matchs joués.