Le nouvel émissaire de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, est arrivé hier à Damas, pour sa première visite dans le pays depuis sa nomination. Le diplomate norvégien, qui a officiellement pris ses fonctions le 7 janvier en remplacement de l'Italo-Suédois Staffan de Mistura, est le quatrième médiateur de l'ONU depuis le début du conflit syrien en 2011. M. de Mistura avait occupé le poste de médiateur entre juillet 2014 et décembre 2018, une période marquée par l'ascension fulgurante du groupe Etat islamique (EI) et la lutte anti-EI ainsi que les reconquêtes successives du régime syrien suite à l'intervention militaire russe à partir de 2015. Avant son départ, le diplomate a reconnu devant le Conseil de sécurité son échec à former un comité chargé d'élaborer une nouvelle Constitution pour la Syrie. M. Pedersen succède à trois envoyés spéciaux de l'ONU dont les efforts pour mettre fin aux hostilités se sont soldés par des échecs. En août 2012, l'ancien secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, avait démissionné de son poste de médiateur après cinq mois d'efforts infructueux, fustigeant le manque de soutien des grandes puissances à sa mission.Il avait été remplacé par l'ex-ministre algérien des Affaires étrangères, Lakhdar Brahimi, qui avait jeté l'éponge à son tour moins de deux ans plus tard.