Les fêtes de fin d'année donnent lieu, en Algérie, comme partout ailleurs dans le monde, à un certain relâchement chez les citoyens. Ce relâchement coïncide avec un renforcement de la sécurité notamment de la part des polices urbaines. En fait, il n'y a pas à proprement parlé un dispositif spécifique, mais les factions ont été renforcées et les brigades mobiles déployées autour des points névralgiques des villes, sans qu'elles prennent pour autant, des mesures sécuritaires très importantes. Cette sécurité est d'autant plus renforcée qu'il s'agit des fêtes de fin d'année et en même temps, pour Alger, par exemple, de la présence de l'artiste libanaise Majda Erroumi, placée sous la «tutelle protectrice» de Ammi Ahmed. Les fêtes «en plein air» dans l'Oranie et le Constantinois auront aussi leur accompagnement de sécurité conséquente, ainsi que dans le Grand-Sud, où la présence marquée de plusieurs centaines de touristes européens, italiens notamment, donnera lieu à un accroissement des effectifs des services de sécurité dans les axes de passage des voyageurs. Toute cette sécurité, il faut la replacer dans son contexte. Depuis les fêtes de la fin de l'année 2000, le millénium, il y eut une panique, particulièrement dans les capitales européennes, où des attentats à la bombe ont été déjoués de justesse. La fin de l'année 2001 a été, elle aussi, «riche» en alertes à l'attentat, aussi bien aux Etats-Unis, en France qu'en Grande-Bretagne ou en Turquie. Evoluant dans ce contexte précis, l'Algérie prendra toutes ses dispositions afin de se prémunir contre toute mauvaise surprise. Les velléités, à chaque fois renouvelées, des éléments des groupes armés à l'orée de chaque nouvel événement, invitent à plus de vigilance.