Le Palais de la culture Moufdi Zakaria a abrité, dimanche après-midi, la première édition du Prix littéraire Yamina Mechakra, célèbre auteure algérienne disparue en mai 2013. Trois lauréats se sont distingués dans les trois langues arabe, français et amazighe et ce, en présence du ministre de la Culture Azzedine Mihoubi qui a souligné la grandeur de ce nom de la littérature algérienne, même universelle. Ainsi le prix Yamina Mechakra en langue arabe a été décerné à Djamila Talbaoui pour son roman «Qalb El Isbani» (Le coeur de l'Espagnol) paru aux éditions El Watan El Yaoum, le Prix du roman en langue française est revenu à Hédia Bensalhi pour son ouvrage «Orages» édité chez Frantz-Fanon, alors que le Prix du roman en tamazight a récompensé Kayssa Khalifi auteure de «Ihulfan», décédée en juin dernier. Cette cérémonie fait suite à l'institution en septembre dernier de ce prix qui avait été annoncé lors de la tenue des premières «Rencontres annuelles Méditerranée-Afrique des jeunes écrivaines». A cette occasion, cette manifestation rendait un vibrant hommage à l'auteure de «La grotte éclatée» (1979) et de «Arris» (1999), à savoir Yamina Mechakra, psychiatre et auteure. Il est bon de relever que le prix a été attribué par un jury exclusivement féminin, constitué de Rabia Djelti pour la langue arabe, Lynda Koudache pour la langue amazighe et enfin de Maïssa Bey notamment pour la langue française. Cette dernière a estimé que le choix a été fait à l'unanimité «Mesdames Amina Bekkat, Aziza Lounis, Fatema Bekhai et moi-même avons porté notre choix sur le roman de Mme Bensahli, qui s'est détaché du reste. Sans nous consulter» et de dire à propos des oevres finalistes: «On a pratiquement toutes été d'accord sur les six oeuvres qui méritaient d'être examinées avec attention. Beaucoup d'ouvrages présentaient de vraies qualités littéraires». Notons que le prix est doté de 500.000 DA pour chacune des trois lauréates. Il sera désormais reconduit chaque mois de janvier.