Le département avance dans ce sens, un taux de suivi bien dérisoire, soit 8,27% à l'échelle nationale. Le débrayage des syndicats autonomes, initié avant-hier, n'aurait, d'après le ministère de l'Education nationale, pas rallié «grand monde». Le département avance, dans ce sens, un taux de suivi bien dérisoire, soit 8,27%, à l'échelle nationale. Ce chiffre englobe «les personnels pédagogiques grévistes, avec un taux de suivi de 11,16% et 2,03% des personnels administratifs», détaille la même source. Il faut toutefois rappeler que le taux de participation annoncé par l'intersyndicale est bien plus élevé, avoisinant ainsi les 57%. L'on remarque évidemment le grand écart entre les chiffres donnés par le ministère et ceux fournis par les syndicats. De toute évidence, on ne peut avoir le nombre tout à fait exact de fonctionnaires ayant adhéré à cette grève, cela dit, on peut réajuster la balance, histoire de parvenir à un juste milieu. A partir de là, il faut savoir que des deux côtés, l'on a relevé le fait que l'appel à la grève n'a pas eu un écho important au niveau des établissements du secondaire. Soit dit en passant, cela a sans doute un lien avec l'absence du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) lors de la journée du 21 janvier. C'est d'ailleurs ce dont nous a fait part le SG du Syndicat autonome du personnel de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura. «Nous avons constaté une large mobilisation des enseignants au niveau du primaire et du moyen», avait-il indiqué, avant d'ajouter qu'en ce qui concerne les lycées «le suivi a été relativement faible et le taux varie d'une wilaya à une autre». Le représentant du Conseil des lycées d'Algérie (CLA) avait quant à lui affirmé que le taux de suivi avait atteint «57% au niveau national», rappelant au passage que les actions de protestation allaient être menées au niveau des directions de l'éducation à travers le pays. Par ailleurs, il a été constaté que le taux de suivi était mitigé dans les collèges et les écoles primaires des wilayas de l'Ouest, tandis que dans les lycées, «les adhérents à la grève étaient plus nombreux». En revanche, dans les régions centre du pays, c'est plutôt l'inverse. Les sources ministérielles parlent d'un «faible taux de suivi», tandis que l'intersyndicale affirme que la «mobilisation était bien au rendez-vous, dans le palier du moyen et du primaire». Selon l'APS, dans la wilaya de Blida, «exception faite de quelques classes du primaire, l'appel n'a pas eu l'écho espéré» et que «les cours ont été dispensés le plus normalement du monde». Idem pour la ville de Médéa où la même source a constaté «un faible suivi» au niveau du primaire et un peu moins dans les collèges. On a signalé par ailleurs qu'à Bouira, «le débrayage n'a pratiquement pas été suivi» et pour cause, «une bonne partie des enseignants est membre du Cnapeste et de ce fait n'a pas été concernée par cet arrêt de travail». D'autre part, les représentants syndicaux ayant initié ce débrayage se sont dit «satisfaits» du déroulement de la journée d'avant-hier. De ce fait, ils ont tenu à souligner que «la protestation est toujours de mise et que l'intersyndicale reste unie pour arriver au bout de ses revendications». Les syndicats autonomes qui comprennent le Satef, l'Unpef, le Snapest, le CLA ainsi que le Snte ont fait savoir qu'une réunion de concertation sera tenue demain, en présence du Cnapeste pour faire le point sur la situation. «Il sera également question de parler de la continuité de la protesta», avaient-ils fait savoir. La première responsable du secteur, Nouria Benghebrit, a, pour sa part, insisté sur le caractère permanent du dialogue avec les partenaires sociaux, dans le but de désamorcer la crise. Rappelons que les doléances de l'intersyndicale portent, entre autres, sur le maintien de la retraite proportionnelle sans condition d'âge et la mise en place de mécanismes rétablissant l'équilibre du pouvoir d'achat. Les syndicats grévistes revendiquent, également, l'actualisation de la prime de zone sur le nouveau salaire de base, outre que celui adopté en 1989.