Après une courte accalmie des syndicats du secteur de l'éducation, le bouillonnement et l'agitation sont de retour à en croire les menaces scandées ici et là. En effet, après l'annonce des membres du Comité pour les libertés syndicales (Cnls) représentant de neuf syndicats autonomes, à accorder leurs violons et à créer un «pôle syndical» pour faire front aux nouvelles donnes sociales qui s'imposent et ce, à travers des actions communes dans un cadre intersyndical le Sete (Syndicat des enseignants et travailleurs de l'éducation) très actif dans la région de Béjaïa, appelle, pour sa part, ses adhérents de tous les cycles à observer le 27 et le 28 novembre prochains une grève et un rassemblement devant le siège de la wilaya. Les revendications de cette organisation s'articulent autour de l'augmentation des salaires, l'octroi des logements sociaux, la promulgation du statut particulier, la gestion de la carrière par un système de promotion, le recrutement des contractuels et enfin l'abrogation effective des circulaires 1423 et 1273. Le Snte a également exprimé, hier, lors d'une conférence de presse, ses préoccupations qui en fait ne diffèrent pas trop de celles des autres syndicats. Elles restent liées à la situation des travailleurs dans ce secteur. Cette conférence, faut-il le mentionner, intervient suite à la réunion du secrétariat général de ce syndicat, lequel vit actuellement une crise interne qui relève d'un problème de leadership. Concernant ce problème précisément, le conférencier, M.Ben Noui, a expliqué qu'une décision de justice émanant du conseil de la justice d'Alger est tombée cette semaine. Elle est relative à l'annulation de la décision de la cour d'Hussein Dey et ordonne la poursuite de l'enquête sur ce conflit. Pour ce qui est, par ailleurs, des revendications socioprofessionnelles de ce syndicat, elles concernent principalement l'augmentation du salaire, la révision du dossier de la fonction publique, l'annulation des taxes prévues dans la loi de finances 2006, la rémunération selon les diplômes et enfin l'annulation du décret exécutif n°394-05 aux mutations et aux nominations du personnel de l'éducation. Ce même article a suscité également l'ire du conseil national d'Alger (Cla) lequel estime que l'introduction de l'article 21 bis, autorise la tutelle à ouvrir «la porte à l'arbitraire» en procédant à des mutations d'enseignants en pleine année scolaire. A constater tous ces mouvements qui sont susceptibles d'être radicalisés, il y a lieu de se poser des questions concernant l'aboutissement de cette année scolaire laquelle risque à tout moment d'être perturbée par des actions de contestation au détriment des élèves qui ne sont que les victimes des conflits qui n'ont que trop duré.