La campagne électorale est passée à sa vitesse de croisière, ce week-end, au niveau de la wilaya de Bouira. Les partis politiques ont mobilisé leurs troupes afin de charmer les électeurs. Si certains partent favoris, d'autres sont conscients que leur présence n'est autre que de la figuration. Des présidents de partis, des membres de directions des différentes tendances politiques et députés se sont succédé à la tribune dans l'espoir de faire pencher la barre en leur faveur. Le bal a été ouvert par le FFS, jeudi, en animant un meeting au niveau de la place publique de M'chedallah, par la voix de Karim Tabou, secrétaire national à l'information et la communication. Dans son intervention, il développa la politique du FFS qui s'est toujours refusé de se soumettre au pouvoir depuis l'indépendance. Il fustigea ce même pouvoir qui a instauré la politique du désordre depuis 1991 en arrêtant le processus électoral et fut remplacé par le langage des armes. Une cacophonie qui s'en est suivie et avait donné naissance «aux groupes terroristes armés et groupes militaires armés». Il fustigea au passage les archs «qui sont à la solde du pouvoir et à la tête des listes concoctées par le régime en place». Les partis de la coalition, de leur côté, n'ont pas été épargnés, considérés par l'orateur comme les forces du mal et la source de tous les maux que connaît le citoyen actuellement. Le frère ennemi, Saïd Sadi, a eu sa part du gâteau. Boudjerra Soltani, sans assise politique au niveau de cette région berbérophone concernée par les partielles, a saisi cette opportunité pour investir le terrain. Présent au niveau des six communes concernées, même si les candidats sont importés d'autres régions. La présence, même si elle est considérée comme simple figurant est politiquement significative. Le responsable du MSP a présidé un meeting au niveau du centre culturel de M'chedallah. Dans son allocution, il a appelé au respect des élections. Pour lui, la démocratie doit se consacrer par la reconnaissance de chacun du verdict des urnes. Le développement du pays doit passer par la municipalité. Boulahouadjeb, de son côté, accompagné de députés de son parti, est venu défendre la liste FLN. Lors de son intervention au niveau de la place publique de M'chedallah, il a insisté sur le facteur expérience dans la gestion. Expérience acquise par son parti. Il rappela à l'assistance les spécificités de la région et le grand retard accumulé en matière de développement dû au terrorisme et les événements du Printemps noir. Retard que son parti pourra rattraper. Le RCD, de son côté, a animé plusieurs meetings de campagne de proximité. A Taourirt, Ali Brahimi, secrétaire national à la formation a exposé les grands axes du programme de développement initié par son parti, en prenant en compte la spécificité de chaque commune. Il réitéra son appel à l'unité des rangs des militants des deux formations politiques RCD, FFS, car le même sort et le même combat les unissent. Tarik Mira était de la partie, hier, à M'chedallah. Moussa Touati, président du FNA, avait présidé deux meetings, l'un à Raffour et l'autre à Ahnif où il a appelé à instaurer l'égalité et la justice pour permettre un développement économique et social équitable au profit de tous les Algériens.