117 personnes ont été blessées en une semaine et 60 autres arrêtées. Les manifestations ont repris de plus belle dans les territoires occupés. Cette fois encore, l'occupant marocain, poursuivant sa politique répressive, défie la communauté internationale en dépit des mises en garde de l'ONU. Huit Sahraouis au moins ont été blessés et un autre arrêté au cours de la nouvelle vague de manifestations, déclenchées depuis vendredi et qui ont mis à feu et à sang la ville rebelle d'El Ayoun. Un seul et unique mot d'ordre, les manifestants réclament le départ de l'occupant marocain et exigent l'autodétermination du peuple sahraoui, rapporte l'Agence marocaine d'information. Selon la même source, les manifestants sahraouis arboraient lors de la manifestation les drapeaux de la Rasd et scandaient des slogans hostiles à l'occupation marocaine du Sahara occidental. Sans retard, l'appareil répressif du palais royal n'a trouvé mieux que de recourir à la force et à la violence. Parmi les huit blessés recensés figurent cinq femmes, dont Mme Hjabbouha Lensari qui a été torturée et blessée gravement par la police marocaine. La même source ajoute qu'un autre citoyen sahraoui, en l'occurrence Likhlifi Mohamed Lamine a été arrêté et conduit au commissariat de police judiciaire de la même localité. La ville de Boujdour a connu également les mêmes manifestations dans la soirée du vendredi à samedi. Selon SPS, les manifestants sahraouis ont scandé des slogans, réclamant l'autodétermination du peuple sahraoui et le départ de l'occupant. Depuis dimanche dernier, pas moins de 117 personnes ont été blessées à la suite des manifestations qui ont repris dans les territoires occupés. L'on a enregistré également l'arrestation d'environ 60 personnes, selon un bilan rendu public par l'agence sahraouie d'information. Cela est survenu au moment où les condamnations se succèdent au sein des organisations internationales, mais surtout à l'intérieur même du royaume chérifien. Le comité contre la torture de Dakhla, à titre indicatif, n'a cessé de crier à la répression exercée contre le peuple sahraoui, appelant, une fois de plus, à la protection des populations des villes rebelles et l'intervention des instances internationales compétentes. «Nous exigeons la protection de notre peuple contre les méthodes agressives et barbares que pratique l'occupant marocain à l'encontre des populations sahraouies dans toutes les villes et tous les villages du Sahara occidental», a indiqué le comité dans un communiqué, rapporté par SPS. Compte tenu de la gravité de la situation, le comité contre la torture de Dakhla a également appelé «toutes les associations et les organisations de droits de l'homme et tous ceux de bonne foi à bouger très rapidement, afin d'amener le Maroc à respecter les droits de l'homme au Sahara occidental».