L'intersyndicale avait déposé, le 18 février, son préavis de grève pour les 26 et 27 du même mois en cours. Pour éviter que ce mouvement ne paralyse, une fois de plus, le secteur de l'éducation, Nouria Benghabrit a décidé de programmer une série de rencontres tutelle-partenaires sociaux à compter de mardi passé. Selon des sources concordantes, la ministère de l'Education nationale a, en effet, entamé mardi, un nouveau round de négociations, qui se poursuit jusqu'à aujourd'hui, impliquant les syndicats du secteur signataires du préavis de la grève. Il s'agit, rappelons-le, de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) et du Conseil des lycées d'Algérie (Cla), et enfin le Conseil national autonome du personnel enseignant de l'éducation (Cnapest) qui a rejoint le groupe récemment. Pour ce qui est des résultats préliminaires desdites rencontres de trois jours, il y a lieu de signaler qu'à la fin de la première journée, aucune issue concrète n'a été enregistrée. En effet, selon des sources proches du dossier, ministère et syndicats n'ont fait que parler des différents problèmes du secteurs et les principales revendications des travailleurs adhérents à l'intersyndicale sans pour autant arriver à un accord sur une quelconque question. Donc, à l'heure où nous mettons sous presse, soit avant la fin de la deuxième journée des négociations, chacune des deux parties en conflit campait sur ses positions. L'éventuelle paralysie totale pour deux jours dans les trois paliers au niveau national, n'est toujours pas écartée malgré les multiples déclarations des uns et des autres exprimant leurs «bonnes intentions» de faire prévaloir «l'intérêt» de l'école avant tout. Nous attendons ce que fera ressortir la journée d'aujourd'hui pour savoir d'abord si les élèves rejoindront les bancs de l'école mardi et mercredi prochains, soit quelques jours seulement avant le début officiel des examens du deuxième trimestre annoncés pour le 3 mars prochain. Il est utile de rappeler que la plate-forme des revendications porte essentiellement sur des aspects socio-professionnels et pédagogiques, à l'instar de la reclassification du personnel du service économique, celui de l'orientation scolaire et professionnelle, ainsi que les laborantins et les superviseurs, outre le maintien de la retraite proportionnelle sans condition d'âge et la mise en place de mécanismes rétablissant l'équilibre du pouvoir d'achat. Les syndicats grévistes revendiquent, également, d'actualiser la prime de la zone sur le nouveau salaire de base outre que celui adopté en 1989, de permettre aux professeurs formés avant 3 juin 2012 de bénéficier d'une promotion au grade de professeur formateur en valorisant leur expérience professionnelle, de préserver les vacances de fins de semaines, et d'octroyer au personnel le droit à un congé de maladie. Sur le plan pédagogique, les représentants des syndicats revendiquent notamment la révision des programmes scolaires en fonction du niveau des apprenants et particulièrement ceux de l'école primaire, l'amélioration de la formation, des conditions de travail et de scolarisation, la réalisation d'un enseignement de qualité, la réduction du volume horaire pour l'ensemble des paliers en respectant le volume de travail et les tâches assignées, la préservation du pouvoir pédagogique des enseignants et la liberté d'exercer le travail syndical.