En prévision d'une éventuelle grève annoncée pour les 26 et 27 février prochains par l'intersyndicale, le ministère de l'Education nationale a tenu, hier, à rassurer élèves et parents par «une maîtrise totale de la situation au cas où le mot d'ordre de débrayage est suivi». En effet, le département de Nouria Benghabrit annonce une batterie de mesures pour assurer la continuité des cours durant cette période. L'inspecteur général de l'administration de l'éducation nationale, Benhaoued Abdelkader a expliqué hier, sur un plateau télévisé consacré aux problèmes du secteur, que la tutelle a pris ses précautions en matière de continuité des cours, tout en précisant que parmi ses dispositions, le département de l'éducation nationale regroupera tous les élèves dans des classes communes. M. Benhaoued a affirmé que comme ce mouvement de protestation ne sera pas entamé par tous les enseignants, les cours seront certainement assurés. En outre, il a ajouté dans ce sillage, que plusieurs directeurs d'établissements scolaires seront mobilisés pour assurer la continuité des cours scolaires. L'inspecteur général a tenu de rappeler que cinq syndicats du secteur de l'éducation en Algérie, regroupés au sein de l'intersyndicale, ont annoncé une grève générale, les 26 et 27 février prochains. Il est utile de rappeler que la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit a, après l'annonce de ce mouvement de grève de deux jours, pris une série de mesures pour y faire face. Parmi ces mesures prises, la première responsable du secteur a donné des instructions pour assurer aux élèves l'encadrement pédagogique pendant les jours de grève, tout en a appelant les directions de l'éducation à instruire les directeurs des établissements scolaires au niveau national pour empêcher les élèves de sortir des classes lors des deux jours de la grève. De plus, durant la période de ce mouvement, les inspecteurs sont appelé également à effectuer des visites au niveau des écoles pour veiller au respect de ces instructions. Mme Benghabrit a averti tous les chefs d'établissements qui ne respectent pas ces engagements, seront sanctionnés. Il convient de rappeler que la plate-forme des revendications porte essentiellement sur des aspects socio-professionnels et pédagogiques, à l'instar de la reclassification du personnel du service économique, celui de l'orientation scolaire et professionnelle, ainsi que les laborantins et les superviseurs, outre le maintien de la retraite proportionnelle sans condition d'âge et la mise en place de mécanismes rétablissant l'équilibre du pouvoir d'achat. Les syndicats grévistes revendiquent, également, d'actualiser la prime de zone sur le nouveau salaire de base outre que celui adopté en 1989, de permettre aux professeurs formés avant le 3 juin 2012 de bénéficier d'une promotion au grade de professeur formateur en valorisant leur expérience professionnelle, de préserver les vacances de fins de semaines, et d'octroyer au personnel le droit à un congé de maladie. Sur le plan pédagogique, les représentants des syndicats revendiquent notamment la révision des programmes scolaires en fonction du niveau des apprenants et particulièrement ceux de l'école primaire, l'amélioration de la formation, des conditions de travail et de scolarisation, la réalisation d'un enseignement de qualité, la réduction du volume horaire pour l'ensemble des paliers en respectant le volume de travail et les tâches assignées, la préservation du pouvoir pédagogique des enseignants et la liberté d'exercer le travail syndical.