Mme Hanoune et Ali Benflis n'ont pas fermé la porte définitivement devant la participation au scrutin présidentiel. Maintenant qu'il ne subsiste aucun doute sur la candidature du président sortant pour la présidentielle du 18 avril prochain, il ne reste plus que le président de Talaie El Hourriyet et le Parti des travailleurs (PT) qui continuent à temporiser. Avec la convocation du corps électoral et l'annonce quasi certaine de la candidature du président Bouteflika à la présidentielle du 18 avril prochain, une décantation s'est enclenchée sur la scène politique. A une trentaine de jours de la date butoir de dépôt des candidatures, le tableau électoral commence à se dessiner et les positions se font de plus en plus tranchées. Tout ce que compte le pouvoir comme segments appelle le président de la République à briguer un mandat supplémentaire. Suspendu à cette annonce à l'image de toute la classe politique, le candidat malheureux à la présidentielle de 2004 et celle de 2014, Ali Benflis, a indiqué, hier, au chef de la délégation de l'Union européenne en Algérie, qu'il a reçu au siège de son parti, à sa demande, qu' «il y avait encore beaucoup d'opacité autour des conditions de la tenue de cette élection pour que l'on puisse se prononcer, aujourd'hui, sur ce rendez-vous important». «Lequel scrutin peut ouvrir la voie à une solution de la crise comme il peut aggraver cette crise et plonger notre pays dans l'inconnu», a-t-il soutenu. La question qui se pose: est-ce que l'ancien chef du gouvernement osera se présenter une troisième fois contre Bouteflika? Le patron de Talaie El Hourriyet, fraîchement agréé, s'est présenté en 2014 sous les oripeaux d'une alternative possible au président Bouteflika. En quête d'un rebond politique, Ali Benflis risque de faire face à un challenge risqué cette fois-ci. A titre de rappel, Talaie El Hourriyet a évacué la question de la présidentielle, de l'ordre du jour de la 6ème session de son comité central, tenue en novembre dernier, au motif que le bureau politique ne disposait pas encore de toutes les données concernant cette échéance électorale. Ainsi comme ce fut le cas lors des législatives de 2014, le comité central prendra incessamment la décision. «Talaie El Hourriyet aura-t-il le temps nécessaire pour se préparer à ce rendez-vous? «Le problème de la collecte des signatures ou autres obstacles organiques ne se pose pas pour notre parti qui est présent à travers toutes les communes et les grandes métropoles de l'émigration», avait expliqué récemment Ali Benflis. Pour ce dernier, «2019 matérialise la divergence entre les partisans de la continuité et les partisans d'un renouveau national...». De son côté, la secrétaire générale du PT, Mme Hanoune, qui ne ferme pas totalement la porte devant la présidentielle, n'a pas encore tranché sa décision de prendre part ou non à la présidentielle. Lors de sa dernière sortie médiatique, Louisa Hanoune à laissé les portes ouvertes sur toutes les options, tout en procédant au retrait de formulaires individuels de candidature du ministère de l'Intérieur pour qu'elle soit prête à une éventuelle décision du comité central de participer à ce scrutin. Les militants ont été chargés d'entamer l'opération de collecte des parrainages. Au-delà de la position personnelle de la Louisa Hanoune qui a recommandé au Parti de ne pas participer à la prochaine élection présidentielle, le comité central devrait trancher dans les prochains jours la question de la participation à la présidentielle. Le parti El Adala de Abdallah Djaballah, qui a décidé de ne pas présenter de candidat à l'élection présidentielle d'avril prochain, n'écarte pas la possibilité de soutenir un candidat unique de l'opposition. Selon certaines indiscrétions, ce parti a jeté son dévolu sur Ali Benflis.