La revendication principale des étudiants est inhérente à l'exigence du gel de l'utilisation du logiciel du ministère de l'Enseignement supérieur, concernant l'inscription des étudiants en master I. La wilaya de Tizi Ouzou a vécu hier mardi au rythme des grèves, marches et autres actions de protestation. La plus spectaculaire est, sans doute, la marche qui a été organisée par la Coordination locale des étudiants (CLE) qui regroupe la majorité des comités estudiantins des différents campus et des différents départements. Ils étaient donc des milliers, selon les estimations des organisateurs, à s'être regroupés dès le milieu de la matinée d'hier devant le portail principal d'accès au campus universitaire de Hasnaoua avant de battre le pavé vers le Rue «Lamali Ahmed» puis le Boulevrad «Abane Ramdane» avant d'aboutir au siège de la wilaya. La revendication principale mise en avant hier, par les étudiants qui ont marché dans la ville de Tizi Ouzou est inhérente à l'exigence du gel de l'utilisation du logiciel du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique concernant l'inscription des étudiants en master I. «Nous demandons que soit gelée la plate-forme Progress», a martelé l'un des animateurs de la Coordination locale des etudiants (CLE). Les concernés, en un seul mot d'ordre, ont clamé: «Le master pour tous!». D'autres revendications inhérentes au cadre pédagogique et à l'apect social qui prévalent dans les différents départements et résidences de cette université ont été également mises en avant à la même occasion. Mais la première revendication, celle du gel de la plate-forme Progress, a été le point principal et la motivation du recours à cette marche après que les autres voix, notamment celle du dialogue, n'ont pas pu aboutir à des résultats concrets selon les représentants des étudiants. Parmi les autres points qui figurent dans la plate-forme des revendications des étudiants, on peut aussi citer le fait qu'ils exigent de mettre un terme à l'atteinte aux franchises universitaires. Ahmed Tessa, recteur de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a réagi immédiatement après l'amorce de la marche des étudiants. Il a ouvert les portes de son bureau en recevant une délégation de la Coordination locale des étudiants qu'il a rassurée de la prise en charge immédiate et sans complaisance des principales revendications. Ahmed Tessa s'est même engagé sur place de procéder, après consultation de la tutelle, au gel de l'application Progress qui est à la source de ce litige. Quant à la plate-forme de revendications que la CLE lui avait transmise il y a quelques jours, Ahmed Tessa a indiqué que les points de cette plate-forme qui relèvent de ses prérogatives ont été pris en charge de manière efficace alors que les autres ont fait l'objet d'une transmission au ministère. Toujours au volet des actions de protestation, il y a lieu de souligner que la ville de Tizi Ouzou a aussi abrité hier une action de protestation des citoyens «privés» de leurs passeports «à cause de leurs activités militantes». Il s'agit d'un sit-in qui a été observé dans la matinée d'hier devant le campus universitaire de Hasnaoua. Cette action a bénéficié du soutien de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh). Par ailleurs, les transporteurs de la daïra d'Azeffoun qui assurent la liaison Azeffoun-Tizi Ouzou ont observé également hier un rassemblement de protestation devant le siège de l'Assemblée populaire communale (APC) de Fréha. Les protestataires ont décidé d'avoir recours à cette action après que les autorités locales de Fréha eurent décidé d'interdire aux transporteurs d'Azeffoun d'observer un arrêt au niveau de la ville de Fréha. La décision en question a soulevé l'indignation des transporteurs d'Azeffoun qui ont exigé qu'elle soit tout simplement annulée