Résorption de l'habitat précaire et du chômage, possibilités de travail et d'investissement dans la région, transparence dans la gestion de la municipalité, tels sont les engagements pris par tous les candidats en cas d'élection à la tête des différentes municipalités. Des engagements qu'il sera difficile de tenir tant le temps imparti reste court, soulignent certains citoyens très au fait de la chose publique. D'ailleurs, une forte abstention, le jour du scrutin, n'est pas à écarter, tant la population ne croit plus aux promesses et hésite entre abstention, vote refuge, vote irresponsable et vote corvée. Tandis que les candidats appréhendent la désaffection totale d'un lectorat plus près de la réalité du terrain. Aussi, les candidats n'ont plus droit à l'erreur d'autant que ce scrutin servira de tremplin aux prochaines législatives. Ce sont 443 721 électeurs inscrits, dont 27.500 nouveaux qui devront normalement élire leurs prochains présidents d'APC et d'APW. Pour ce scrutin, 1056 bureaux répartis sur 281 centres ont été réquisitionnés dans les 52 communes que compte la wilaya de Béjaïa. Pour ces partielles, 14 partis sont en lice (246 listes pour les APC et 14 pour les APW). Les listes d'indépendants sont au nombre de 58 pour les APC et une seule pour l'APW. Quant aux conditions du déroulement, les responsables locaux affirment qu'ils ont pris toutes les dispositions pour que ce scrutin se déroule dans de bonnes conditions et dans la transparence. Néanmoins, la majorité des partis en lice continuent de «douter», en dépit des assurances avancées. Quant au scrutin proprement dit, certains observateurs avancent d'ores et déjà les noms des vainqueurs. Cependant, dans la réalité, et contrairement aux scrutins passés, il est impossible d'avancer le moindre pronostic tant la campagne a été une véritable mosaïque. Le citoyen n'en a cure pour peu que son quotidien soit amélioré du fait que la région a connu un retard considérable en matière de développement conjugué au manque d'investissements en raison des événements qu'a connus la Kabylie, ces dernières années. Aussi, les citoyens, même s'ils ont de la désaffectation pour la chose politique, continuent d'attendre le messie qui saura rallumer Bougie. Dans ce contexte, les candidats affirment, chacun à leur manière, qu'il est le mieux placé et le mieux indiqué. Aussi, l'effervescence est à son comble au niveau des sièges des différents candidats.