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«Boumerdès renaît de ses décombres»
LE WALI ALI BEDRICI A L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 28 - 11 - 2005

Deux ans après la catastrophe, qu'est-ce qui a été fait pour les milliers de sinistrés et qu'est-ce qui a été réalisé en matière d'infrastructures?
L'Expression: M.Le wali, peut-on dire aujourd'hui que la crise majeure à laquelle à dû faire face l'Etat au lendemain du séisme de mai 2003 est derrière nous?
M.Ali Bedrici: Les engagements pris par l'Etat de prendre en charge tous les sinistrés ont été respectés. 110 000 personnes ont été relogées. Mais les gens parlent souvent de relogement et oublient les infrastructures et les équipements. Le deuxième engagement de l'Etat c'était d'assurer la rentrée scolaire et la rentrée universitaire de l'année 2003 et d'assurer également les examens du BEF et du baccalauréat à Boumerdès. Et cet autre engagement a été tenu. Cela veut dire que la totalité des classes effondrées, soit 600 classes, ont été reconstruites, avant la rentrée scolaire, ce qui a permis d'avoir une rentrée scolaire normale et les différents examens ont eu lieu à Boumerdès. Le troisième défi qui a été relevé, c'est celui du lancement effectif du programme de 8000 logements inscrits sur le budget de l'Etat. Malgré les difficultés relevant du foncier, puisque beaucoup de terrains ont été affectés pour les chalets, nous avons pu lancer le programme et l'engagement de l'Etat de commencer à reloger les citoyens à partir de l'été 2005, a été tenue. Nous avons relogé durant cet été 750 familles. La totalité du programme de relogement des sinistrés est en cours de réalisation et nous procéderons au relogement des citoyens chaque mois. Ceci dit, il ne faut pas également oublier les aides octroyés par l'Etat. Enormément de citoyens dont les habitations étaient touchées par le séisme à des degrés divers ont reçu des aides pour prendre en charge eux-mêmes la réfection de leurs maisons. Il y a eu 77 382 logements qui ont été pris en charge en matière d'aide. Les aides octroyées sont de l'ordre de 18 milliards 195 millions de dinars. Ajouter à cela, 1784 logements détruits par le séisme classés rouge et dont les propriétaires ont formulé le voeu de reconstruire eux-mêmes. Ces gens-là ont perçu chacun 1 million de DA. Donc, vous voyez que le gros a été fait. Maintenant il reste à parfaire la démarche. Premièrement : il faut poursuivre le relogement jusqu'à la fin, deuxièmement : il nous reste encore les recours des citoyens et le gouvernement a décidé d'une opération de rattrapage. Elle porte sur 16.000 logements. 12.000 personnes ont touché les aides nécessaires, il nous reste 4000 qui sont actuellement en cours de payement. Par ailleurs, il faut savoir que nous avons relogé 15.467 familles dans les chalets et 1750 familles dans les logements en dur. 1000 familles en 2003 et 2004 et 750 en juillet et août 2005. D'ici la fin de l'année, nous prévoyons la livraison de 1900 logements. En tout, durant l'année 2005, on aura livré un peu plus de 3000 logements.
Concernant la wilaya de Boumerdès, la reconstruction a nécessité l'intervention de 200 bureaux d'études et de 1000 entreprises publiques et privées qui sont venues de Boumerdès, des localités avoisinantes et de l'Est algérien. Vous savez qu'au lendemain du séisme, le gouvernement a décidé de faire venir toutes les entreprises de l'Est algérien au niveau de Boumerdès et celles de l'Ouest sur Alger. Avant tout, je tiens à rendre hommage au nom de tous les sinistrés de la wilaya de Boumerdès à ces entreprises et à ces bureaux d'études qui sont venus nous aider durant les moments difficiles. Au jour d'aujourd'hui, nous avons fait le décompte et nous avons trouvé que sur les 1000 entreprises et 200 bureaux d'études, 1080 ont été payés totalement. Ils ont perçu exactement 40 milliards 688 millions de dinars. Cela veut dire que 90% des entreprises ont perçu leurs dus. Il ne reste que 10% qui sont en cours de payement. Je vous explique pourquoi et les chiffres que j'ai avancés sont vérifiables au niveau des secteurs concernés. Les entreprises qui n'ont pas encore été payées, soit 10% au total, relève souvent de motifs qui leur sont imputables, à savoir manque de certificat de qualification. Dans la précipitation on ne leur a pas demandé de certificat de qualification mais lors de la présentation des factures on leur a exigé ce document. Soit les entreprises n'ont pas présenté leurs marchés. Les services concernés leur ont demandé de présenter leurs marchés mais elles ne l'ont pas fait. Comment voulez-vous qu'ils soient payés s'ils ne présentent même pas leurs marchés. Parfois il y a des entreprises qui n'ont même pas présenté leurs situations de travaux. Il y a aussi les difficultés de certaines entreprises avec les banques, concernant les retenues de garantie qu'elles n'avaient pas déposées. Enfin, il y a une dernière catégorie. Ce sont les mises en demeure adressées à certaines entreprises pour reprendre les travaux mal exécutés. Voilà à peu près en quoi consiste les 10% des entreprises qui n'ont pas été payées. Mais avouez quand même que ce n'est pas la faute de l'Etat et que 90% de ces entreprises ont déjà été payées et ont reçu 40 milliards 688 millions de dinars, et donc avec beaucoup de respect, sans aucune polémique, au niveau de la wilaya de Boumerdès, l'Etat a été un bon payeur. Mais je vous informe que j'ai mis en place une commission qui est chargée de ce problème. La commission est chargée d'inviter le peu d'entreprises qui restent à venir pour notamment les aider à trouver une solution au problème du certificat de qualification.
La sismicité de la région étant établie, peut-on dire, que vous avez pris les enseignements de la catastrophe et que vous disposez maintenant d'un plan pour faire face à n'importe quelle situation d'urgence?
Il est vrai que le séisme était un sinistre colossal. Au niveau de Boumerdès, il a touché les 32 communes de la wilaya, qui ont été déclarées sinistrées. Donc, réellement, c'était une catastrophe majeure et qui était survenue de nuit, la veille d'un week-end. Malgré cela, en toute objectivité, la réaction était rapide au niveau des plus hautes autorités de l'Etat. Vous n'avez qu'à faire la comparaison entre nous et les catastrophes qui ont eu lieu dans le monde. Les Algériens ont tous vu à la télévision combien de semaines après, les responsables de ces pays se sont rendu compte de l'ampleur de la catastrophe et ont réagi très tardivement. Moi, je vous dis que le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, était à Boumerdès deux heures après le séisme, et le ministre de l'Intérieur une heure et demie après le tremblement de terre. Le chef de l'Etat s'est déplacé cinq fois à Boumerdès, pratiquement tous les deux jours après le séisme. Et quand le président de la République s'engage de cette manière, c'est tout le gouvernement et toutes les structures de l'Etat à tous les niveaux qui s'y engagent. Maintenant, vous allez dire: les moyens déployés par rapport à l'ampleur des dégâts sont-ils suffisants? Est-ce que le plan Orsec était adopté? C'est quoi le plan Orsec? parlons-en une bonne fois pour toutes. Orsec veut dire organisation des secours. Chaque commune et chaque wilaya ont un plan Orsec. Il consiste dans une première phase à déployer les moyens disponibles au niveau de la commune ou de la wilaya concernée. Je vous informe que quinze minutes après le séisme, j'ai déclenché le plan Orsec au niveau de la wilaya. Il fallait d'abord que je réagisse en tant qu'être humain, parce que moi aussi j'ai été secouru et ensuite j'ai pris attache avec le ministre de l'Intérieur avec mon téléphone satellitaire, puisque toutes les lignes étaient coupées, et il y a eu des échanges d'informations et j'ai su qu'Alger était également ébranlée par le tremblement de terre. Tout cela s'est déroulé en un quart d'heure. Après le déclenchement du plan Orsec et après avoir touché les responsables des modules (Protection civile, etc.) les premiers secours sont déclenchés. Dieu merci et l'histoire le retiendra, sur instruction du président de la République, les sinistrés ont été pris en charge dans des délais record, comparativement à d'autres pays, y compris les pays développés. Les autorités de notre pays au plus haut niveau, ont pris les décisions qu'il fallait au bon moment. Naturellement, il faut tirer les leçons de la catastrophe. A cet effet, le plan Orsec local a été actualisé en fonction des stocks de sécurité, notamment les couvertures, les tentes et le petit matériel d'intervention rapide essentiel pour les opérations de secours. Nous avons adopté notre plan Orsec et nous sommes en train de le renforcer à chaque budget. Nous avons même effectué des simulations au réel et cela a bien marché, notamment lors des chutes exceptionnelles de neige l'année dernière où il fallait intervenir dans des conditions très difficiles. En résumé, le plan est actualisé en tenant compte des leçons du passé et en renforçant les services qui doivent intervenir lors du déclenchement du plan Orsec.


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