Abdelkader, un jeune âgé d'à peine 28 ans souffre d'un handicap physique très sévère. Orphelin, et sans entrée financière, ce jeune issu de la wilaya de Laghouat est dans un état lamentable. Il faut dire que ce jeune n'a pas connu la joie de vivre depuis son enfance. En effet, au moment où il partait à l'école dans une journée d'hiver 1987, les pieds nus et le corps frêle ont été gelés par le froid. Après un coma profond et des mois d'hospitalisation, cet enfant se réveille sur un lit d'hôpital, avec une paralysie de la partie droite de son corps. Depuis ce jour, la situation d'Abdelkader a empiré, notamment après le décès de son père en 1990 et celle de sa mère une année plus tard. Du jour en lendemain, Abdelkader s'est retrouvé dans la rue. Ayant pitié de lui, plusieurs familles charitables de sa région l'ont accueilli pour quelque temps, mais toujours provisoirement. Abdelkader est connu dans sa région. Même les responsables locaux lui ont promis un logement afin de le faire sortir de son vagabondage. Des années passent, et ce jeune handicapé ne se nourrit que de promesses qui n'ont pas encore été tenues. Après avoir frappé à toutes les portes, Abdelkader s'est déplacé à notre rédaction muni de tous les documents pour lancer un appel de détresse et solliciter les âmes charitables pour une aide financière et sensibiliser les responsables locaux pour qu'ils prennent au sérieux son cas. « Je suis un citoyen algérien qui n'a aucun droit depuis ma naissance. En tant que handicapé, je n'ai jamais bénéficié d'une aide financière de la part de l'Etat. Je suis un jeune qui est dépossédé de tous ses droits et rejeté par notre société car souvent les gens évitent de côtoyer les nécessiteux. La raison du plus fort est toujours la meilleure », s'exprime avec amertume ce jeune en regardant impuissant, les doigts inertes de sa main droite. Abdelkader a sollicité toutes les instances concernées pour avoir un toit. Il a formulé des demandes à tous les niveaux, tels le ministère de la Défense, des Moudjahidine, de la Solidarité, et le Sénat. En vain. Aujourd'hui, Abdelkader est désespéré au point de dire que les handicapés en Algérie doivent être enterrés pour ne plus souffrir d'une marginalisation. «Je sais qu'il y a des âmes charitables dans notre société. C'est pour cela que je lance un appel de détresse pour m'aider à mettre un terme à ma longue souffrance», dira Abdelkader.