Noureddine Abdelkader, un jeune handicapé moteur à 100%, se trouve depuis l'âge de 10 ans sans pension ni domicile fixe. Né à Laghouat en 1977, Noureddine, qui a perdu ses deux parents dès son enfance, n'a pu résister aux affres de la vie qui ont eu raison de sa santé fragile. La carte d'invalidité à 100% lui a été délivrée à Laghouat, portant la signature du directeur des activités sociales qui relève du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale. Toutefois, cette carte ne lui a servi à obtenir aucun avantage social. Après avoir épuisé toutes les voies de réclamation, Noureddine a sollicité l'intervention de la Présidence de la République pour se pencher sur son cas désolant. Deux correspondances émanant de la Présidence, l'une signée en 1999 et l'autre en 2001, ont demandé au handicapé de s'orienter vers les services du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale, appelés à prendre en charge les deux doléances. Il s'agit de bénéficier de l'accès au centre des handicapés de Laghouat et d'une pension pour handicapé. En vain, puisque Noureddine continue sa vie infernale sans sou ni toit. En mars 2003, Noureddine envoie un recours au ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale qui a remis en cause le taux de son invalidité alors que la carte de handicapé a été élaborée par trois médecins. En juin 2004, il transmet une autre requête au P/APW de Laghouat pour avoir été exclu de la liste des bénéficiaires de logements sociaux. La même réclamation a été adressée au wali de Laghouat et au directeur des activités sociales de la même wilaya. Au jour d'aujourd'hui, Noureddine attend toujours la réponse des autorités locales afin de trouver une solution à son cas.