En effet, les représentants de la société Italferr, experte en ingénierie des chemins de fer en Italie, ont convié, hier, les cadres de la Sntf à un séminaire pour la présentation des technologies nouvelles dans le domaine des transports ferroviaires et par la même la présentation de leur société et de son savoir-faire. Les Italiens ne cachent pas leur intérêt à investir dans ce secteur, lequel est en pleine rénovation. Pour rappel, le transport ferroviaire a bénéficié de plus de 1000 milliards DA, soit 10 milliards de dollars, dont une grande partie sera consacrée au développement de son réseau. Un véritable plan de développement du secteur a été établi par les autorités concernées, lequel comprend la rénovation et le renforcement du parc ferroviaire conformément au programme quinquennal 2005-2009 lancé par le président de la République. Ce plan prévoit également la desserte par voie ferrée électrifiée, doublée, de 23 wilayas de la bande côtière et la maintenance du parc qui a perdu, à la suite d´actes terroristes, 30 locomotives et 280 wagons, soit un montant global de 24 milliards de dinars. L'intéressement des grosses cylindrées étrangères au secteur du chemin de fer dénote l'importance et l'envergure des projets inscrits dans le cadre de cette rénovation. Il confirme également la volonté des pouvoirs publics à assainir réellement ce secteur. Des appels d'offres ont déjà été lancés concernant les études d'exécution, de fourniture, de montage et de mise en service des équipements de signalisation, télécommunication et énergie pour de nouvelles lignes ferroviaires. Trois sociétés françaises, en l'occurrence Notel, Snef et Vossloh, ont été retenues provisoirement pour la réalisation de ces projets. Pour ce qui est de l'appel d'offres concernant le projet de la ligne ferroviaire El Ghourzi-Touggourt, il a été attribué au groupement Notel (France)-Snef (France) et Snef (Algérie), pour un montant de 2,2 milliards de DA, dont 12,8 millions d'euros. Le groupement Vossloh (France)-Snef (France) et Snef (Algérie), quant à lui, a pu décrocher le projet de la ligne ferroviaire Bordj Bou Arréridj-M'sila pour un montant de 1,01 milliard de DA, dont 6,56 millions d'euros. Pour ce qui est de la société Italferr, elle se dit prête à participer à tous les appels d'offres concernant ce secteur. «Nous sommes présents dans 30 pays, notamment l'Europe de l'Est, l'Afrique, le Proche-Orient et l'Amérique latine, et nous possédons une grande expérience, ce qui va conforter notre candidature pour l'Algérie», déclare M.Claudion Collinvitti, directeur chargé des activités internationales et des opérations de contrôle au sein d'Italferr.