Fatiha Benabbou, professeure de droit public à l'université d'Alger affirme que «selon les règles de fonctionnement du Conseil constitutionnel, publiées au Journal officiel le 6 avril 2016, le candidat à une élection présidentielle doit pourtant être physiquement présent! Et selon la loi électorale, seuls les électeurs ont le droit d'avoir recours à une procuration...». Le dépôt du dossier de candidature du président Bouteflika par son directeur de campagne Abdelghani Zalène, constitue donc une infraction à la législation selon la constitutionnaliste qui explique que «le Conseil constitutionnel est en contradiction avec ses propres lois qui fixent son fonctionnement». Evoquant la situation actuelle que vit le pays, Fatiha Benabbou, citée par les médias, a estimé que «ce qui se passe est très dangereux. On a l'impression qu'une partie du pouvoir veut jouer le pourrissement et amener l'Algérie vers une crise politique. Mais le président a prêté serment sur le Coran. Il s'est engagé à protéger l'Algérie, ses institutions et la volonté du peuple. Or la volonté du peuple, on l'a entendue...»