«Il y a des personnes qui entravent la mise en oeuvre de la Charte nationale pour la paix». C'est ce qu'a déclaré hier la secrétaire générale du Parti des travailleurs, lors d'une conférence de presse tenue à la fin du conseil national du parti. Pour elle, le retard accusé dans la promulgation des lois et dans leur application ne fera qu'aggraver la situation d'angoisse et de détresse des personnes concernées. Elle laissera entendre que ces «gens veulent que la crise persiste dans notre pays». Evoquant la présence des représentants du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (Maep) dans notre pays, Louisa Hanoune dira «qu'il est très grave qu'une organisation non gouvernementale vienne évaluer les travaux de nos ministères». Louisa Hanoune a parlé, à l'occasion, de la situation qui prévaut sur le plan international et les conséquences de la présence américaine en Irak ainsi que «le néocolonialisme qui vise l'exploitation des peuples à travers le pillage de leurs richesses». Elle a, par ailleurs, évoqué les élections partielles, qui se sont déroulées dans sept wilayas, le 24 novembre dernier, ainsi que le référendum sur la réconciliation nationale, soulignant à ce propos que la participation de son parti au dernier rendez-vous électoral, procédait de la volonté de proposer des «solutions nationales». Pour le PT, la mobilisation des citoyens dans les partielles est une réponse contre le régionalisme. Abordant la loi de finances 2006, Mme Hanoune a soutenu que cette loi «ne répond pas aux aspirations du peuple exprimées à chaque rendez-vous électoral». Les partis, a-t-elle affirmé d'autre part, «assument une grande responsabilité dans la préservation de la stabilité du pays et la défense de ses intérêts et de son unité tout particulièrement dans cette conjoncture difficile». Mme Hanoune a également proposé, afin de préserver l'indépendance du pays et sa souveraineté, de «geler la loi sur les hydrocarbures, de cesser le remboursement de la dette, de protéger la société et l'économie de l'effondrement en encourageant le secteur public et en mettant un terme aux privatisations». Les responsables du parti ont décidé d'une autre réunion du conseil national les 22 et 23 décembre prochains. «D'ici décembre 2006, le PT doit être structuré dans les 1541 communes du pays», conclura Mme Hanoune.