Trois soldats et 46 terroristes présumés ont été tués dans des affrontements récents en Egypte, où les forces de sécurité mènent une offensive contre une branche du groupe Etat islamique (EI) basée au Nord-Sinaï (est), a annoncé hier l'armée. Les 46 «éléments terroristes» ont été éliminés dans le centre et le nord du Sinaï «au cours de la période écoulée», a affirmé l'armée dans un communiqué audiovisuel sans donner de dates». Trois soldats sont morts dans les différentes zones d'opérations», a ajouté l'armée, sans préciser lesquelles. Actifs depuis plusieurs années dans le Nord-Sinaï, les terroristes sont passés d'attaques sporadiques à une véritable insurrection après la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi en 2013. En 2014, un groupe affilié à Al-Qaïda, «Ansar Beit al-Maqdis», a prêté allégeance à l'EI, devenant ainsi la «Province du Sinaï» du califat autoproclamé du groupe jihadiste. Avec ses défaites en Irak et en Syrie, l'Egypte soupçonne celui-ci de vouloir établir un nouveau fief dans le Sinaï. En novembre 2017, le président Abdel Fattah al-Sissi avait ordonné à ses forces de rétablir la sécurité en «trois mois». Plus d'un an après cette annonce, nombreux experts estiment que l'Egypte n'a pas réussi à venir à bout du groupe jihadiste, qu'ils évaluent à environ un millier de membres. En février de l'année dernière, le pays avait lancé l'opération «Sinaï 2018» destinée à «nettoyer» le pays du «terrorisme».